La chair de poule est une réaction de l’organisme face à diverses situations. En effet, le froid, la peur ou encore certaines émotions peuvent créer ce que l’on appelle dans le jargon scientifique une piloérection.

Seulement à quoi peut servir cette réaction de l’organisme ? Cette capacité transmise par nos ancêtres est-elle encore utile pour l’homme moderne ?

Qu’en est-il de la chair de poule dans le monde animal ? Selon les spécialistes, cette capacité a pour but de rendre visuellement l’animal plus grand. En effet en augmentant la taille du pelage, les animaux sont capables d’effrayer les prédateurs.

En revanche, sur l’homme, les scientifiques ont découvert que cette réaction permet à l’organisme de se réchauffer.

Dès lors que le thermomètre chute, ces thermorécepteurs émettent un signal vers le cerveau. L’hypothalamus va alors déclencher la sécrétion d’adrénaline qui transmet un signal aux muscles du corps capables de nous réchauffer.

Mais plus récemment encore, les scientifiques ont fait une découverte sur les conséquences de la chair de poule sur le corps humain.

Les résultats des travaux scientifiques, menés par des chercheurs de l’état du Massachusetts ont été publiés dans la revue scientifique cell.

Au cours de l’étude, les scientifiques ont réexaminé le mécanisme lié à la chair de poule. Cette recherche avait pour but de découvrir une fonction qui soit utile à l’homme moderne.

En effet, bien que la piloérection soit utile pour lutter contre le froid, nous avons maintenant des vêtements bien chauds qui nous permettent de lutter contre des conditions climatiques difficiles. Sur ce point, les chercheurs ont voulu savoir s’il y avait une autre utilité à la chair de poule.

Quelles sont les conséquences de la chair de poule sur le corps humain ?

Ainsi, les scientifiques ont découvert qu’en provoquant la chair de poule, les muscles qui soulèvent les cheveux, sont directement liés aux nerfs émanant de la moelle épinière.

Face au froid ou autres stimulis, ces nerfs réagissent et activent de minuscules muscles qui affectent les follicules pileux.

Mais plus intéressant encore, lors de leurs recherches, ils ont découvert que le système responsable de l’apparition de la chair de poule est étroitement lié aux cellules souches.

Par ailleurs, elles sont présentes dans de nombreux organismes multicellulaires et sont capables de se transformer en cellules de divers organes et tissus.

Lors d’une exposition prolongée au froid, ce système oblige les cellules souches à régénérer les follicules pileux à partir desquels les cheveux poussent.

Les chercheurs en sont venus à la conclusion, que la chair de poule stimulait la croissance des cheveux pour améliorer la protection contre le froid à l’avenir.

Jusqu’à présent, la nouvelle fonction chair de poule n’a été expérimentée que chez les souris. Cependant, il existe de nombreuses similitudes entre ces petits rongeurs et les humains.

En revanche, il serait intéressant de savoir ce qui cause la chair de poule en écoutant de la bonne musique, en ressentant la peur ou en étant excité sexuellement.

Ce genre de réactions se produit également lorsque le métal gratte contre le verre. Pourquoi notre corps réagit-il ainsi face à de tels événements ?

Les scientifiques n’ont toujours pas de réponses exactes à ces questions.

Pourquoi certaines émotions provoquent cette sensation ?

Toutefois, la théorie la plus reconnue suggère que la chair de poule est causée par la libération d’adrénaline, qui est activement produite dans les glandes surrénales.

La soi-disant hormone du stress provoque ainsi une contraction musculaire près des follicules pileux.

Toutefois, si vous avez la chair de poule en écoutant de la musique, votre cerveau pourrait bien être spécial.

En effet, une étude américaine conduite par Matthew Sachs a examiné 20 étudiants. Parmi ces étudiants, 10 d’entre eux avaient déclarés avoir des frissons en écoutant de la musique. Et 10 autres affirment n’en avoir jamais eu.

En récoltant différentes données (comportementales, psychophysiologiques, imagerie cérébrale…), les chercheurs ont découverts que ceux chez qui la musique suscitait la chair de poule avaient un volume plus dense de connexions entre le cortex auditif et les zones qui traite les émotions.

En résumé, les deux zones communiquaient mieux entre elles. (Source: Social Cognitive and Affective Neuroscience)

La chair de poule a beau être un réflexe ancestral, elle contient toujours quelques zones d’ombres pour la science.

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