L’Égypte reste de nos jours une civilisation remplie de mystères, qui dépassent parfois notre entendement.
Cette ancienne culture a laissé derrière elle des monuments et des artefacts exceptionnels. Si certains d’entre eux sont faciles à comprendre, à étudier et à expliquer, d’autres restent un mystère absolu.
Parmi ces mystérieux objets se trouve le disque de Sabu.
Le disque de Sabu est un curieux objet en pierre qui défie presque toute logique. Au fil des ans, de nombreuses théories surprenantes ont vu le jour pour tenter de découvrir sa véritable utilité.
Le disque de Sabu, l’étrange artefact égyptiens.
Le disque de Sabu est un objet étrange, de forme circulaire qui mesure environ 610 millimètres de diamètre et environ 104 millimètres de hauteur.
L’artefact égyptien s’apparente à un bol à fond rond et possède un trou en son centre, ainsi que trois lobes incurvés.
Il a été découvert en 1936 par un égyptologue britannique renommé, M. Walter Bryan Emery, et a été daté aux périodes les plus reculées de l’Égypte ancienne.
Emery a consacré sa carrière à des fouilles dans la vallée du Nil entre 1935 et 1939. Il a mené de nombreuses enquêtes et fouilles dans le cimetière de Saqqarah, lieu de repos de nombreuses personnes de haut rang du début de la période dynastique.
Il faut savoir que Saqqarah est l’une des plus anciennes et des plus grandes nécropoles de l’Égypte ancienne.
Les recherches menées à Saqqarah ont permis de découvrir de nombreux objets importants et précieux, mais aucun d’entre eux n’est aussi étrange que le disque de Sabu.
Emery l’a découvert en fouillant la tombe du prince Sabu, un gouverneur de la Première dynastie et le fils du célèbre pharaon Anedjib. Ce dernier était le cinquième souverain de la Première dynastie, et a succédé au puissant pharaon Den.
Malheureusement, on ne sait que peu de chose sur le prince Sabu. Il n’a pas succédé à son père sur le trône, mais a tout de même reçu une sépulture honorable à Saqqarah.
L’histoire n’enregistre que peu de détails sur les relations dynastiques de la Première dynastie. Nous ne connaîtrons donc peut-être jamais le destin de Sabu, ainsi que son rôle exact à la cour.
Cependant, Emery rapporte que Sabu était probablement un haut fonctionnaire et un administrateur de province, à la fois sous les règnes du pharaon Den (probablement son grand-père), et de son père Anedjib.
La découverte du disque de Sabu sous les sables de Saqqarah.
Le tombeau du prince Sabu a été découvert sur le bord du plateau dans la partie nord de Saqqarah.
Il était situé à environ 1,7 kilomètre au nord de l’emblématique pyramide à degrés de Djoser. Désignée comme la « Tombe 3111 », elle a été fouillée par Emery le 10 janvier 1936.
La tombe se composait de sept chambres funéraires, chacune jonchée de divers objets funéraires. La plus grande chambre contenait le corps du prince Sabu, qui était elle aussi, accompagnée de nombreux objets funéraires.
La plupart d’entre eux n’avaient rien d’extraordinaire : ossements d’animaux, outils en silex, récipients en poterie, objets en ivoire, bols en pierre.
Mais un étrange objet sort du lot, Emery va ainsi découvrir un curieux disque, brisé en de nombreux morceaux.
Une fois minutieusement réassemblé, le disque de Sabu a intrigué de nombreux égyptologues de renom.
L’objet en forme de disque ressemble à un bol à fond rond et présente sur sa périphérie trois lobes incurvés, sculptés très finement à des intervalles d’environ 120 degrés. Ces lobes sont séparés du bord par trois trous biconvexes.
Au centre du disque se trouve un tube fin, d’environ 10 centimètres de diamètre. L’objet est constitué de schiste, une roche poreuse et fragile qu’il serait extrêmement difficile de sculpter, surtout avec des détails aussi délicats.
Le schiste est composé de gros grains et caractérisé par des minéraux allongés en couches marquées.
Il a tendance à s’effriter lorsqu’il est travaillé, et peut être écrasé très facilement lorsqu’on lui applique des outils.
Ce qui constitue une première anomalie : comment le disque a-t-il été sculpté avec autant de détails dans une roche aussi friable ?
Pour répondre à cette question, il faut tenir compte de l’âge du disque. La tombe du prince est datée d’environ 3 000 ans avant J.-C., ce qui fait que le disque de Sabu est âgé d’au moins 5 000 ans !
On pense que les outils utilisés à l’époque étaient faits de pierre et de cuivre, ce qui rendait l’artisanat très difficile, voire impossible, surtout sur un matériau aussi fragile que la pierre de schiste.
D’une certaine manière, le disque de Sabu ne semble pas à sa place dans la tombe d’un noble de la première dynastie.
Un mystère de l’Egypte ancienne.
Le mystère suivant concerne la fonction de cet objet. Presque immédiatement après sa découverte, le disque a été perçu par les égyptologues comme étant un vase, un brûleur d’encens, ou simplement un objet décoratif ou cérémoniel insignifiant.
Mais l’idée que le disque de Sabu soit un objet aussi commun ne fait pas l’unanimité et, au fil des ans, de nombreuses théories ont fait surface.
Et pour cause, un simple coup d’œil et les connaissances de base en mécanique et en ingénierie offrent une interprétation totalement différente : ce disque pourrait faire partie d’un mécanisme.
Un historien amateur armé d’une imprimante 3D, a créé une réplique exacte du disque de Sabu pour tenter de prouver sa propre théorie.
Selon cet homme, le disque était une ancienne « roue », une partie d’une pompe centrifuge. Placé dans un boîtier et propulsé à grande vitesse par le petit arbre en son centre, le disque était extrêmement efficace pour déplacer l’eau.
Sa maquette montre que lorsqu’il est propulsé pour diriger l’eau déplacée, le disque crée un puissant tourbillon.
L’observation de ces expériences enregistrées démontre que les lobes curieusement pliés et la forme légèrement concave du disque sont là pour une raison précise.
Grâce aux détails finement sculptés, le disque est capable de déplacer l’eau avec facilité et semble être un élément crucial du mécanisme d’une « pompe à eau ».
Un objet en argile encore plus ancien, daté de la période prédynastique Naqada II (3650 – 3300 av. J.-C.), est étrangement similaire au disque de Sabu.
Cet objet montre trois « serpents » bondissant du centre d’un disque qui ressemble beaucoup au disque de Sabu, avec l’axe central et les trois trous biconvexes.
Cet objet en argile pourrait-il représenter trois jets d’eau propulsés depuis le disque ?
Les spéculations sur le disque de Sabu.
Mais le schiste ne semble pas être un matériau assez solide pour un mécanisme de pompage, ce qui laisse entrevoir d’autres théories.
Le célèbre auteur suisse Erich Von Däniken est l’un des principaux partisans de la théorie selon laquelle des extraterrestres ou des civilisations supérieures et avancées ont influencé les premiers humains.
Des artisans de la première dynastie égyptienne ont-ils tenté de recréer un objet plus ancien en utilisant les outils et les matériaux dont ils disposaient, un objet qu’ils ne comprenaient peut-être pas complètement ?
Si certains en sont convaincus, d’autres en revanche, proposent un rôle beaucoup plus simple pour le disque.
Selon eux, les trois lobes servaient à retenir des brins de soie ou de corde : lorsque le disque était filé, il tissait les trois brins en un seul, créant ainsi des ficelles et des cordes plus épaisses.
Mais cette théorie est souvent rejetée, car jugée trop incohérente: les Égyptiens ne se seraient pas donné tant de mal pour créer le disque uniquement pour tisser des fibres alors que d’autres méthodes étaient disponibles très tôt.
Voir notre article: Une récente découverte remet en cause les connaissances des Néandertaliens.
D’autre part, la science dominante a une tendance suspecte à rejeter toute suggestion selon laquelle le disque ferait partie d’un mécanisme. L’archéologie traditionnelle considère que le disque est un brûleur d’encens ou, un vase.
Mais le fait de polir et de façonner une pierre schisteuse extrêmement délicate pour lui donner une forme aussi complexe dans le seul but de créer un « vase » semble, à première vue, peu probable.
De plus, le processus utilisé pour créer le disque reste difficile à expliquer, étant donné son âge.
Mais si nous acceptons le fait qu’il s’agit d’un objet que les artisans de la première dynastie étaient capables de créer avec les outils dont ils disposaient, la question demeure : dans quel but ?
Il semble évident que le disque de Sabu faisait partie de quelque chose de complexe.
Walter Bryan Emery a fait état de sa découverte dans son ouvrage Great Tombs of the First Dynasty , le mentionnant simplement comme « un récipient en forme de bol en schiste ».
Cependant, plusieurs sources indiquent qu’il était bien conscient du problème qu’il posait dans les milieux scientifiques.
C’est peut-être pour cette raison que le disque de Sabu est souvent négligé dans la littérature savante. En fait, on ne sait que très peu de choses sur le prince Sabu, sa tombe ou son disque particulier. L’Égypte n’a pas fini de nous surprendre.
Un mystère sous les sables de Saqqarah.
Secrets of the Saqqara Tomb est un film documentaire britannique de 2020 réalisé par James Tovell.
Le film suit une équipe d’archéologues égyptiens qui découvrent une tombe du 25ème siècle avant JC dans la nécropole de Saqqara, juste à l’extérieur du Caire qui n’avait pas été touchée depuis 4400 ans.
Après la découverte d’un tombeau resté intact depuis 4 400 ans, des archéologues égyptiens tentent de comprendre l’histoire qui se cache derrière ces précieux vestiges.
Je m’intéresse depuis toujours aux civilisations anciennes mais la il faut bien admettre que pour être bizarre…. on a vraiment l’impression de se trouver devant une oeuvre sortie tout droit d’une série de science fiction.
Alors la question qui me vient à l’esprit c’est comment peut on réaliser une telle pièce en schiste….
Robert
on pourrait aussi penser que c’est le challenge d’un artiste pour la prouesse de cette réalisation , au niveau sculptural , vraiment extra ordinaire ; un peu comme ce que font les compagnons une oeuvre de maitrise , tout à fait gratuite .