28/03/2024
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Existe-t-il une intelligence à l’œuvre dans la nature ?

La nature fait preuve d’une incroyable intelligence pour celui qui sait l’observer.

Certains biologistes commencent à admettre ouvertement qu’il existe une véritable intelligence à l’œuvre dans la nature.

En effet, si l’on étudie une bactérie, un champignon, une plante ou tout autre organismes vivants, aussi différents soient-ils; tous semblent posséder un point commun. Celui d’agir avec discernement en s’adaptant à des situations nouvelles. 

Mais plus curieusement, l’idée qu’il existe une intelligence à l’œuvre dans la nature, est partagée par d’autres scientifiques d’un tout autre domaine. Ainsi, certains astrophysiciens qui cherchent à percer les secrets du cosmos, perçoivent dans l’univers la trace d’une conscience supérieure.

L’ingéniosité avec laquelle l’univers est agencé conduit à d’inévitables questions qui flirtent avec les frontières de la métaphysique.

Mais pourquoi des scientifiques, issus de milieux aussi différents, menant des recherches allant de la bactérie à l’immensité de l’univers en arrivent-ils à la même conclusion ? La nature est-elle intelligente ?

Pourquoi la nature fait elle preuve d’intelligence ?

Il faut savoir que le terme intelligence a réuni en 1986 une vingtaine d’experts en psychologie pour donner une définition de l’intelligence. Seulement, aucun consensus n’a été trouvé et la définition d’intelligence reste un concept encore mal défini sur le plan scientifique.

Toutefois, l’une des définitions recevables pour qualifier le terme « intelligence », se résume à la capacité à traiter de l’information pour atteindre des objectifs.

Or, dans cet article nous allons voir que tous les organismes vivants possèdent un objectif, et vont se comporter de manière réfléchie pour y arriver. Mais, l’univers n’aurait-il pas lui-même un objectif à atteindre ?

La nature a-t-elle un but ?

Il y a quelques années de cela, il était encore inconcevable de parler de « l’intelligence des plantes ».

L’idée d’une intelligence végétale paraissait extravagante, par le simple fait que les végétaux ne possèdent pas de cerveau.

Mais pour le biologiste Rupert Sheldrake, il est indéniable qu’un organisme vivant, quel qu’il soit, possède un but, un objectif interne qui lui est propre, celui de croitre, survivre et se reproduire.

Or, sous leur apparente simplicité, les mécanismes d’évolution, d’adaptation, ou de défense font preuve d’une telle ingéniosité que l’on peut les qualifier d’intelligences, malgré l’absence d’un organe central.

Ainsi, les organismes vivants sont en mesure de traiter l’information de leur environnement, et agir en conséquence pour atteindre leurs objectifs.

Par conséquent, la nature est capable de faire preuve d’une grande ingéniosité pour atteindre ce but, celui de croitre, survivre et se reproduire.

L’intelligence végétale.

Notre relation avec le monde végétal est en train d’évoluer. Il est maintenant communément admis, que les végétaux sont dotés de mémoire, sont capable de prendre des décisions, d’apprendre, mais également, de faire preuve de capacités cognitives aussi exceptionnelles que les animaux.

Si l’on observe correctement la nature, on peut facilement remarquer que les plantes vont adopter les mêmes comportements que le monde animal. Mais elles le feront différemment, sans se déplacer.

De nombreux laboratoires de recherche au sein d’instituts et d’organismes scientifiques ont mis en évidence que les plantes et les arbres communiquent de diverses manières. Cela peut-être par l’intermédiaire de signaux chimique dans l’air ou dans le sol, ou encore des signaux électriques, des odeurs, etc.…

Cette communication entre les végétaux a un but bien précis, celui d’alerter d’un danger pour la survie de l’espèce menacée. De plus, il existe plusieurs niveaux de communication associée au fait que les plantes soient de la même espèce ou non. Il en est de même pour les arbres. 

Quelques exemples d’intelligence végétale dans la nature.

Le monde végétal est passé maître dans l’art de s’adapter à son environnement. Des records de longévité végétale inspirent du respect aux botanistes. Comme le plus ancien cerisier au monde qui aurait entre 1 800 et 2 000 ans.

la longévité du cerisier du japon est un exemple de l'intelligence de la nature

Les plus vieux cerisier du monde aurait entre 1 800 et 2 000 ans.

Le botaniste Stefano Mancuso, pionnier de la neurobiologie végétale et défenseur de la notion d’intelligence des plantes fait part de phénomènes spectaculaires.

Par exemple, les arbres sont capables de fabriquer du « bois de réaction » en le faisant pousser spécialement face au vent pour consolider leur structure.

De même, il a été observé qu’en cas de grand vent ou de pression mécanique, une plante émet de l’éthylène qui sera analysé par les plantes voisines. Ce message d’alerte va favoriser un durcissement de leurs tiges même si elles ne sont pas directement impactées. Et il en est de même pour les arbres, qui ont la même faculté d’alerte.

Par ailleurs, nous avions également abordé un article concernant le son émis par les plantes lorsqu’elles soumises à un stress. En effet, face à un stress environnemental les plantes émettent un ultrason situé entre 20 et 100 kilohertz.

Quant à la biologiste canadienne Suzanne Simard, elle décrit parfaitement le maillage filamenteux du mycélium, permettant de connecter les arbres d’une forêt les uns aux autres, créant ainsi l’internet des sous-bois.

Ces comportements sont un parfait exemple de traitement de l’information et d’une réaction en conséquence pour atteindre un objectif, celui de survivre.

L’incroyable capacité de clonage des arbres.

Faisons une parenthèse sur un phénomène assez spectaculaire concernant la reproduction par clonage.

Il faut savoir qu’une forêt s’est régénérée depuis quatre-vingt mille ans à partir de pousses du même arbre.

C’est l’un de plus beaux exemples de clonage. Quarante-sept mille ramifications de clones identiques génétiquement, constituent aujourd’hui sur 43 hectares un organisme exceptionnel.

Il s’agit donc d’un seul et même individu avec le même patrimoine génétique, on l’appelle Pando. C’est l’un des plus vieux êtres vivants sur Terre, mais aussi le plus grand, comme le raconte le garde forestier allemand Peter Wohlleben dans son livre La Vie secrète des arbres.

Pando un organisme qui illustre l'intelligence de la nature

Cette colonie de clone est considérée comme l’organisme vivant le plus lourd et le plus âgé de la planète, avec une masse estimée à 6 000 tonnes, et un âge de 80 000 ans. On l’appelle Pando

Au final, les végétaux paraissent bien différents de ce qu’ils semblent être. Nous avons pour habitude de les considérer comme de simples objets inertes, mais malgré cette apparente inertie, ils font preuve d’une incroyable ingéniosité pour se reproduire, se nourrir, se défendre ou tout simplement vivre….

Mais plus troublants encore, nous allons voir qu’un organisme, beaucoup plus simple que les végétaux, est capable de faire des choses tout aussi incroyables.

L’intelligence unicellulaire.

Pour continuer notre approche sur cette « intelligence » omniprésente dans la nature, nous allons voir qu’un organisme unicellulaire, comme une bactérie, une levure ou encore un plancton, est capable de faire preuve d’ingéniosité pour s’adapter à son environnement.

Prenons tout d’abord le cas le plus simple, celui d’un être monocellulaire. Il faut savoir que ces cellules recherchent ce qui leur est favorable, fuient ce qui leur est nocif. En d’autres termes, les créatures monocellulaires possèdent tout simplement ce même objectif, celui de vivre en faisant appel à l’instinct de conservation.

Cependant, l’adaptation de ces cellules peut prendre une forme plus complexe.

L’amibe dysentérique, dans un milieu favorable, croît et se reproduit normalement. Cependant, lorsque les conditions deviennent défavorables, par exemple à la suite d’une injection d’émétine, immédiatement l’amibe réagit contre cette agression toxique par le seul procédé qui la maintiendra en vie dans ce milieu hostile.

Ainsi, l’amibe va se rétracter, ses parois vont s’épaissirent, le protoplasma et le noyau ainsi protégés deviennent imperméables aux toxiques et cessent d’être vulnérables.

Par conséquent, l’amibe obtient des conditions favorables de survie. Un être intelligent, ayant le choix des moyens, pourrait-il se défendre mieux que ce médiocre protozoaire ?

Autre manifestation intellectuelle cellulaire.

L’instinct de survie peut développer d’étonnantes capacités, même chez une simple cellule. En effet, il a été démontré que certains organismes sont capables de s’adapter en faisant appel à leur mémoire.

Prenons l’exemple d’un bacille lactique, cette bactérie est capable de s’adapter à des toxiques par mémorisation. Plongeons cette bactérie dans le formol dilué, placé pour la première fois dans ces conditions, cela la tuerait immédiatement.

Réensemençons cinq, dix, vingt fois cette souche de bacilles en milieu strictement normal, c’est-à-dire non formolé, il continuera à garder cette propriété de résistance au toxique indéfiniment. Ainsi, ce microbe a la capacité de se souvenir pour survivre.

Un autre exemple, nous vient des globules blancs chargés de détruire les germes pathogènes. Il faut savoir que les globules blancs présentent la faculté de discernement. Cette cellule est capable de faire la différence entre des bactéries ennemies et un pollen inoffensif. Ainsi, cette cellule analyse une situation et prend une décisions, mais sans être équipée d’un quelconque cerveau.

De plus, les globules blancs sont capable de communiquer d’une manière assez surprenante. En effet, avant de disparaître, cette cellule envoie un dernier message chimique aux cellules immunitaires. Cet ultime message renferme des informations sur la manière de lutter contre l’infection qui vient de les exterminer. (voir l’article sur l’apoptose)

Cet exemple, montre que la nature sait faire preuve d’intelligence pour nous préserver.

D’où vient cette intelligence ?

Nous avons prouvé, par des exemples multiples, que les cellules et les tissus non spécifiquement intellectuels avaient une certaine mémoire, un certain jugement, la puissance de création.

Ces facultés sont mises en œuvre, chaque fois qu’il est nécessaire de défendre l’organisme.

À qui, à quoi pourrait-on attribuer l’intelligence, si nous la refusons à ce qui a mémoire, jugement, pouvoir de création et faculté d’adaptation.

Quelles hypothèses sont susceptibles d’expliquer la façon dont les êtres animés luttent pour l’existence ? La plus absurde de ces hypothèses est l’intervention du hasard.

Une force physique peut-elle être à l’origine cette forme d’intelligence omniprésente ? L’association des lois de la pesanteur et de la gravitation a réalisé une incroyable prouesse dans le domaine de la vie astrale en ordonnant le chaos initial.

Mais une telle force peut-elle créer la vie ? Peut-elle surtout réaliser le maintien et le perfectionnement de cette vie « contre vents et marées ». Nous voulons dire contre les millions de forces qui attaquent chaque minute la plus infime comme la mieux protégée des cellules ?

Toutefois, cette force primordiale qui pousse chaque créature à se battre pour sa survie, ne se serait-elle pas inscrite dans les lois ingénieuses et inébranlables de l’univers ?

L’intelligence de la nature à travers l’univers.

C’est un fait, l’intelligence est omniprésente dans la nature. Cependant, l’univers lui-même ne montre-t-il pas des signes d’intelligence ?

Si l’on observe un tant soit peu la phase primordiale de l’univers, celui-ci se trouvait dans un état d’extrême simplicité. Par conséquent, toute la richesse et la diversité de la matière et de l’énergie qu’il nous est possible d’étudier aujourd’hui, trouve son origine dans une séquence longue et compliquée de processus physique s’auto organisant.

L'univers démontre l'intelligence de la nature

Les lois de la physique ont transformé les gaz issus du Big Bang en des être conscients capable de s’interroger sur l’intelligibilité du monde.  L’univers lui-même n’est-il pas une preuve de l’intelligence de la nature.

Seulement, cette auto-organisation, nous la devons aux lois de la physique.

Non seulement les lois de la physique sont à l’origine de la naissance spontanée de l’univers, mais elles sont le point de départ d’un univers qui s’est auto-organisé et auto-complexifié jusqu’à faire naitre des êtres conscients.

En d’autres termes, comme le souligne Paul Davies dans l’ouvrage science et quête de sens.

« Comment un ensemble de lois peut-il conduire des gaz issus du Big Bang à produire des structures complexes telles que la vie, la conscience, l’intelligence et des activités culturelles telles que l’art, les mathématiques et la science ? »

Devons-nous attribuer ces résultats à des lois hasardeuses ? Non, il se trouve que des lois sélectionnées de façon hasardeuse mènent inévitablement à un chaos mortel, ou à une simplicité ennuyeuse au sein de laquelle il ne se passe jamais rien.

Ainsi, les lois qui régissent notre univers encouragent matière et énergie à développer ce que Freeman Dyson appelle « le principe de diversité maximale ». En d’autres termes, nous vivons dans l’univers le plus intéressant possible.

Pourquoi ces lois sont-elles si bien réglées ?

L’univers est beaucoup plus complexe et cohérent que ce que tous les hommes sciences ont pu s’imaginer.

En effet, les paramètres de base du cosmos possèdent la valeur précise qui permet à des structures complexes de voir le jour. Si l’univers était un tant soit peu moins syntonisé, nous ne serions pas là pour remettre en cause les raisons de cette précision.

Pour citer encore une fois Freemen Dyson, « c’est presque comme si l’univers savait que nous allions venir ».

La grande variété de théories cosmologiques avancées de nos jours indique, d’un côté, qu’il n’existe pas de consensus définitif en ce qui concerne la naissance et l’évolution de notre univers. Toutefois, l’hypothèse d’une cosmologie cyclique semble avoir du sens.

En effet, selon cette théorie, l’univers dans lequel nous évoluons ne serait ainsi pas le premier, ni le dernier. La minutie étonnante des lois physiques et des constantes de notre univers laisse entendre que ce dernier, à sa naissance, a vraisemblablement été relié à des univers antécédents.

Par conséquent, notre univers étonnamment cohérent proviendrait des vestiges d’univers antécédents. Ainsi, à chaque cycle, l’univers aurait ajusté ses réglages, pour parvenir jusqu’à celui dans lequel nous évoluons. Mais dans quel but ?

Quel est le but de l’univers ?

Il faut savoir que la science se cantonne à expliquer le comment, en revanche elle ne s’occupe pas du pourquoi. Le pourquoi est réservé à la philosophie, aux religions, à la métaphysique. La science nous dit d’où vient le fait que l’univers est grand, mais elle ne nous dit pas pourquoi.

La science ne s’intéresse pas aux causes finales. Cependant, elle est arrivée à un tel niveau de précision et de complexité qu’elle entretient des liens étroits avec l’irrationnel.

À l’image du panpsychisme, qui considère la conscience comme une caractéristique fondamentale de la matière et omniprésente de l’univers.

Mais si c’était cela le but de l’univers, héberger la conscience, héberger cette force qui anime tous les êtres vivants. Cette lueur d’intelligence qui pousse tous les organismes à atteindre leur but ultime, celui de survivre.

Finalement, le plus grand défi de l’existence, ne serait-il pas de développer une intelligence suffisamment développé, pour permettre aux êtres vivants de survivre au prochain Big crunch ?

Sources: Les végétaux doués d’intelligence aspect historique et philosophique. IESF sept 2020

-Revue des deux mondes, l’intelligence cellulaire.

-réenchanter la science Rupert Sheldrake

science et quête de sens

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Michaël

Michaël

Auteur

Animé par une curiosité insatiable et un esprit toujours en quête de nouvelles découvertes, j’ai exploré une multitude de sujets captivants. Je m’efforce de proposer des contenus uniques sur des thématiques aussi diverses que les civilisations anciennes, les phénomènes ufologiques, les mystères de la conscience, les expériences de mort imminente, et bien d’autres. J’ai également publié des articles pour le magasine Cerveau & Physique Quantique

Je collabore avec des outils d’intelligence artificielle qui me soutiennent uniquement dans le processus de rédaction pour optimiser la clarté et le confort de lecture.

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