25/09/2020
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Pourquoi devrions-nous tous pratiquer la pleine conscience ?

Pratiquer la pleine conscience a longtemps été considérée comme une pseudo science. Mais de nos jours, nous savons que cet exercice spirituel issu du bouddhisme contribue grandement au bien-être général. Cela a été confirmé depuis par de nombreuses études scientifiques.

Le dialogue entre la science occidentale et le bouddhisme se démarque du débat souvent difficile entre la science et les religions. Il est vrai que le bouddhisme n’est pas une religion au sens où nous l’entendons habituellement en Occident. Il ne se fonde pas sur la notion d’un créateur.

On peut définir de bouddhisme comme une « science de l’esprit ». Cette philosophie partage avec les sciences la faculté d’examiner l’esprit.

En effet, le bouddhisme a mené depuis XXV siècles une investigation exhaustive de l’esprit. Il a ainsi accumulé, de façon empirique, une somme considérable de résultats expérientiels.

D’innombrables personnes ont consacré leur vie entière à la science contemplative, tandis que la psychologie occidentale commence tout juste à s’y intéresser.

Qu’est-ce que la pratique de la pleine conscience ?

La pratique de la pleine conscience dans sa forme la plus élémentaire, signifie prêter volontairement attention à ce qui se passe. Originaire de racines bouddhistes, la pleine conscience a été rendue populaire en occident il y a une vingtaine d’années.

C’est le Dr Jon Zabat-Zin de l’université du Massachusetts, fondateur de la clinique de réduction du stress, qui a été le premier à organiser des cours de réduction du stress basé sur la pleine conscience.

Selon le Dr Kabat Zin, en pratiquant la pleine conscience, nous pouvons d’une certaine manière désactiver notre mode « pilote automatique ». Il est vrai qu’au cours de la journée, nous sommes rarement conscients du moment présent, de ce que nous faisons ou ressentons à l’ instant T.

Cependant, le stress et le pilote automatique sont intimement liés. Lorsque nous sommes en pilote automatique, nous sommes beaucoup plus susceptibles d’agir sur des schémas de comportement inutiles ou même dommageables.

Pratiquer la pleine conscience, ne signifie pas éliminer le stress, ou espérer de vivre une vie sans stress. Mais plutôt de changer fondamentalement notre relation avec les évènements que nous vivons.

Pourquoi pratiquer la pleine conscience ?

L’esprit à la faculté inhérente de s’observer lui-même. Ainsi, nous pouvons observer nos propres pensées, y compris nos puissantes émotions, à partir de la perspective qu’offre la pleine conscience.

D’ordinaire, nous sommes tellement absorbés par le contenu de nos pensées que nous nous identifions totalement à celles-ci. De ce fait, nous ne sommes pas conscients de la nature fondamentale de la conscience.

Prenons l’exemple d’une puissante expérience de colère, nous ne faisons plus qu’un avec cette colère. Elle remplit notre paysage mental et projette son interprétation erronée de la réalité sur les gens ou des évènements qui n’ont rien à voir avec cette colère, qui est une pure production de notre esprit.

De plus, nous perpétuons le cercle vicieux de cette émotion perturbatrice en la ravivant chaque fois que nous voyons ou que nous nous rappelons l’évènement ou la personne qui l’a suscité.

Mais si nous nous dissocions de la colère en la regardant posément, grâce à la pleine conscience, nous constatons qu’elle n’est qu’un ensemble de pensées, et non quelque chose d’insurmontable.

En conclusion, au lieu d’être la colère, de nous identifier totalement à elle, il nous faut simplement la regarder et maintenir sur elle une attention nue.

Lorsque nous cessons d’alimenter le feu, il ne tarde pas à s’éteindre. Il en est de même avec la pratique de la pleine conscience, la colère ne peut perdurer par elle-même. Si nous l’observons sans y prendre part, elle finit par perdre de son intensité pour au final, se dissiper.

Perfectionner son esprit.

Un méditant aguerrit vous dira que le but n’est pas de ne plus avoir d’émotions, mais de ne plus en être esclave. Combien de fois avez-vous dit ou entendu « de toute façon je suis de mauvaise humeur aujourd’hui ». C’est la phrase type, d’une personne qui est esclave de ses émotions.

Dans son livre Cerveau et méditation, le célèbre bouddhiste Matthieu Ricard nous apprend qu’il est possible de perfectionner son esprit.

Livre pour pratiquer la pleine conscience

Le livre Cerveau et Méditation de Matthieu Ricard et Wolf Singer

Un adepte de la pleine conscience reconnaitra que sa colère est sur le point de monter, et saura la gérer avant qu’elle ne devienne trop intense.

Il est difficile d’agir sur une émotion dès qu’elle survient, mais au fur et à mesure que nous nous familiarisons avec cette approche, celle-ci devient naturelle.

Plus nous nous accoutumons au fonctionnement de l’esprit, plus nous développons la pleine conscience du moment présent, moins nous laissons l’étincelle des émotions prendre le contrôle de notre esprit.

L’entrainement de l’esprit permet d’engendrer des états mentaux clairs, intenses et déterminés. Lorsque l’on est confronté à des circonstances difficiles, on acquiert la capacité de maintenir un équilibre général du niveau émotionnel, favorisant ainsi la paix intérieure.

La pleine conscience permet de mieux distinguer les nuances émotionnelles.

Un esprit non entrainé sera seulement capable d’établir une distinction très vague entre les sentiments. Il y aura « les bons » ou « les mauvais ». Mais en perfectionnant son esprit, ces distinctions seront de plus en plus nuancées.

La taxinomie bouddhiste dénombre 58 évènements mentaux principaux.

Prenons l’image d’une peinture murale que l’on observe de loin. À première vue, celle-ci semble homogène. Mais en l’observant de plus près, on constate qu’elle n’est pas aussi lisse qu’aux premiers abords, celle-ci est légèrement granuleuse. Le fond qui nous paraissait blanc peut être tacheté de quelques points jaunâtres.

Il en est de même avec nos émotions qui comportent de nombreuses nuances.

Par exemple, l’orgueil recèle une composante de confiance en soi qui ne verse pas dans l’arrogance. L’envie comporte un facteur dynamique propice à l’action qui, n’est pas nuisible en soit. Pourtant cette envie peut devenir nocive par la suite, si elle se transforme en frustration. Il en est de même avec l’amour, une formidable émotion qui peut être destructive, si elle s’accompagne de la jalousie.

La pleine conscience permet de reconnaitre ces composantes émotionnelles avant qu’elles ne deviennent négatives.

Certes cela n’est pas facile, mais l’expérience permet de développer cette faculté.

Une société aux antipodes de la sagesse.

Pratiquer la pleine conscience est essentiel dans la vie de chacun. En effet, les états mentaux sont les facteurs déterminants du bonheur et de la souffrance.

Et le plus étonnant, est de constater que le monde occidental accorde si peu d’attention aux conditions intérieures du bien-être, et qu’il ait à ce point sous-estimé les capacités de l’esprit à transformer notre expérience de vie.

Il existe une profonde interconnexion entre l’esprit et le monde physique. Notre monde se construit avec nos états mentaux.

Seulement, notre train de vie, notre expérience quotidienne, se résume à ce mode « pilote automatique » qui génère du stress. De plus, notre société ne fait que susciter toutes sortes d’émotions négatives.

La pression de notre employeur à en faire toujours plus génère de l’anxiété, les inégalités créent la jalousie, l’insécurité fait jaillir la peur, les injustices suscitent la colère. Notre société, nos politiques, nos médias, ne font qu’alimenter ce feu d’émotions négatives qu’il y a en chacun de nous.

Et pour finir, la majorité des gens dirigent leur attention uniquement vers ce monde extérieur. De ce fait, ils polluent sans cesse leur esprit, avec toutes sortes de pensées ruminatives.

Or, la rumination est la pire émotion qu’il soit. Ruminer est une perturbation mentale qui alimente d’incessantes chaînes de pensées pour le compte de notre propre égo.

Comment bâtir une société évoluée avec des esprits qui ne le sont pas ?

Entrainer son esprit à pratiquer la pleine conscience, dès le plus jeune âge.

Cette science de l’esprit a la capacité de renforcer le contrôle des émotions, qui est l’un des buts de tout système éducatif.

Bien qu’une certaine maturité soit nécessaire pour parvenir à stabiliser le contrôle des émotions. Il est néanmoins possible d’entraîner ce processus dès le plus jeune âge.

De plus, il n’y a aucun mal à offrir à un enfant, un environnement qui apaise l’esprit plutôt que de provoquer des vagues de perturbations émotionnelles comme c’est le cas dans notre monde actuel, avec le bruit, la violence à la télévision, les jeux vidéo, internet et autres gadgets

Pour construire un avenir meilleur, il est grand temps de comprendre les mécanismes de l’esprit humain.

C’est ce que les bouddhistes étudient et expérimentent depuis des siècles. Et ce que nos sciences modernes commencent tout juste à comprendre.

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Michaël

Michaël

Auteur

Animé par une curiosité insatiable et un esprit toujours en quête de nouvelles découvertes, j’ai exploré une multitude de sujets captivants. Je m’efforce de proposer des contenus uniques sur des thématiques aussi diverses que les civilisations anciennes, les phénomènes ufologiques, les mystères de la conscience, les expériences de mort imminente, et bien d’autres. J’ai également publié des articles pour le magasine Cerveau & Physique Quantique

Je collabore avec des outils d’intelligence artificielle qui me soutiennent uniquement dans le processus de rédaction afin d’optimiser le confort de lecture.

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