19/03/2024
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Pourquoi faut-il remettre en cause notre réalité ?

Quel est ce monde dans lequel nous sommes nés, ce monde que nous considérons comme étant « la réalité » ? Ce monde, est-il unique ou existe-t-il un endroit qui échappe à nos sens, et qui nous ouvre les portes d’une autre réalité ?

Ces questions remontent aux origines de la philosophie. Platon s’interrogeait déjà sur la nature de la réalité. Pour ce philosophe le réel semble être quelque chose de totalement objective puisque partagée par tous or, il apparaît en fait que la réalité puisse être extrêmement subjective.

De nos jours, la science est devenue exceptionnellement habile pour étudier les caractéristiques du monde extérieur. Mais jusqu’à présent, elle n’a qu’à peine effleuré la surface des choses, dans l’étude du « monde intérieur ».

Or, cet autre aspect de la réalité que l’on retrouve dans les plus anciennes traditions ésotériques, ne se trouverait-elle pas justement dans « ce monde intérieur » ?

Il faut savoir qu’il existe au-delà de nos sens, au-delà de ce qu’il est convenu d’appeler le réel, un espace, une dimension qui se révèle à travers d’étranges phénomènes ayant un lien étroit avec la conscience.

La méditation, les sorties hors du corps, la transe, les EMI, ces phénomènes constituent toute une gamme d’états modifiés de conscience qui peuvent dans certains cas, constituer une porte d’accès menant à une autre réalité.

Faut-il remettre en cause la réalité ?

Qu’est ce que la réalité ?

Il faut savoir que les découvertes scientifiques remettent considérablement en cause ce que nous qualifions de « réalité ».

La cosmologie moderne nous enseigne que toute la matière qui compose notre univers, notre réalité, ne représente que 4,9% d’un ensemble qui nous échappe. Le reste se divise en deux parties, soit 26,8% de matière noire et 68,3 % d’énergie sombre.

la répartition de la matière dans l'univers remet en cause la réalité

La physique quantique de son côté nous a démontré que la matière n’existe pas au sens où il n’existe pas de « grain de matière ».

Et d’un point de vue subjectif, s’interroger sur la nature de la réalité telle que nous l’expérimentons, c’est découvrir qu’elle n’est que le reflet de notre propre conscience qui interprète ce que nos sens perçoivent.

Par analogie, notre cerveau est en quelque sorte un processeur qui est capable de décoder le réel.

Seulement nous ne voyons pas le réel tel qu’il est, c’est-à-dire composé de champs d’énergie en mouvement, avec très peu de matière et beaucoup de vide.

Notre cerveau décode continuellement ces flux d’énergie et « l’hallucine » sous forme d’une réalité, celle que nous connaissons, mais certainement pas « La réalité ».

« La conception que tout individu a du monde est et reste toujours une construction de son esprit, et on ne peut jamais prouver qu’elle ait une quelconque autre existence. »

Erwin Schrödinger, L’Esprit et la Matière

Or, il s’avère que notre esprit, aurait la capacité d’influencer la réalité.

Peut-on influencer la réalité ?

Avons-nous la capacité d’influencer la réalité dans laquelle nous vivons ? Est-ce que notre esprit, peut agir sur la matière qui nous entoure ?

Pour répondre à cette question, il est intéressant de se tourner vers une discipline faisant l’objet d’un immense tabou ; une discipline que la plupart des scientifiques évitent; la parapsychologie.

La parapsychologie est l’étude rationnelle, approfondie, et pluridisciplinaire des faits semblant inexplicables en l’état actuel de nos connaissances scientifiques, et mettant en jeu le psychisme et son interaction avec l’environnement.

Si ce sujet est tabou, c’est parce que les gardiens du temple de la science les perçoivent comme une insulte à la rationalité.

Mais l’étude des phénomènes psi nous apprend qu’il faut remettre en cause ce que nous qualifions de réalité. Certes, c’est une vision du monde qui choque les matérialistes, mais qui pourtant résonne fortement avec des vérités que nous avaient transmises au long des siècles, diverses traditions ésotériques, philosophiques.

De nos jours, il existe des preuves réalisées en condition de laboratoire, que l’esprit humain à la capacité de manipuler notre monde extérieur que l’on qualifie de « réalité ».

Comment influencer la réalité ?

Dean Radin est Docteur en psychologie, ingénieur et chercheur à l’institut des sciences noétiques et reconnues comme l’un des spécialistes mondiaux de la parapsychologie.

Il a mis au point de nombreuses expériences, en particulier avec des générateurs de nombres aléatoires.

Il s’agit d’un protocole de laboratoire qui permet de tester si l’intention mentale peut affecter les données produites par un système physique aléatoire.

Il faut savoir que le comportement aléatoire de ce dispositif n’est pas simulé par un algorithme de software, il découle d’évènements authentiques aléatoires, tels que l’effet tunnel. Un phénomène de la mécanique quantique, que la physique considère comme fondamentalement régi par le hasard.

Le générateur de nombre aléatoire va convertir le phénomène quantique (relevant du hasard) en une chaine de 0 et de 1.

Maintenant si vous collectez une taille d’échantillon suffisamment importante, vous trouverez une répartition de 50-50 de 0 et de 1. C’est ainsi que se comporte la réalité physique.

Maintenant, si une personne concentre son attention mentale de manière à produire plus de 1 que de 0 ou vice versa et que le générateur de nombres aléatoires réagit à cette intention; cette personne aura réussi à influencer le hasard.

Or, les nombreuses expériences effectuées, nous offrent des statistiques qui montrent de manière significative, que l’intention parvient à prendre l’ascendant sur le hasard.

C’est une expérience simple, mais les implications sont réellement profondes.

Ces expériences montrent que la conscience n’est pas qu‘une illusion ou juste un phénomène localisé. Mais qu’elle a une sorte de capacité pour affecter la couche la plus profonde de la réalité, celle qui se trouve au niveau quantique.

Vous pouvez consulter notre article à ce sujet sur les phénomènes psi.

Ainsi, les expériences en parapsychologie tendent à montrer que par le biais mécanisme encore inconnue, la réalité peut être influencée. Cependant, au delà de ce que la parapsychologie nous enseigne, nous allons voir qu’il est possible de modifier la réalité telle que nous la percevons.

Peut-on modifier la réalité ?

Notre cerveau agit comme un processeur qui est capable de décoder le réel. Il décode continuellement les flux d’énergie et « l’hallucine » sous ce que nous considérons comme la réalité.

Cependant, si nous apportons une modification à notre cerveau- processeur, il décoderait les flux d’énergie différemment et les « hallucinerait » sous une réalité qui n’a rien à voir avec celle que nous expérimentons au quotidien.

Ces expériences ont déjà été réalisées sous psychédéliques. Il faut bien avoir à l’esprit qu’un psychédélique n’est pas un hallucinogène.

Le terme psychédélique signifie révélateur d’âme, et malheureusement, on l’associe bien souvent à tort aux hallucinogènes.

« Le LSD et la psilocybine ne sont pas des drogues au sens usuel du terme, mais font partie des substances sacrées, qui sont utilisées depuis des milliers d’années dans des cadres ritualisés.

Les psychédéliques classiques comme le LSD, la psilocybine et la mescaline sont caractérisés par le fait qu’ils ne sont ni toxiques ni sources d’addictions. C’est mon premier souci de séparer les psychédéliques de ce qui peut être dit sur les drogues et de souligner l’énorme potentiel inhérent à ces substances pour la conscience de soi, comme appui à la psychothérapie, et pour la recherche fondamentale sur l’esprit humain. » Albert Hofmann, 2008.

Il faut savoir qu’une hallucination est une perception sans objet. Or, un psychédélique ne produit pas de perception sans objet, mais un cheminement différent des pensées et une facilité à faire des introspections.

En comparant les scans du cerveau sous LSD par rapport à un placebo, les chercheurs ont découvert que les psychédéliques réduisaient la quantité d’énergie dont le cerveau avait besoin pour passer d’un état cérébral à un autre.

Dans une pré-publication d’étude, Le Dr Kuceyeski compare cela à l’aplatissement du paysage dans lequel le cerveau peut errer.

Normalement, l’activité du cerveau est limitée par les montagnes et les vallées de nos croyances antérieures, mais sous LSD, ces obstacles sont aplanis.

« Cela nous permet de bouger plus librement et d’avoir une activité cérébrale plus dynamique » Or, l’aplatissement du paysage a permis à des parties du cerveau de se parler pour la première fois depuis la petite enfance« . Source: The Guardian

Ainsi des connexions neuronales différentes font apparaitre une réalité différente pour l’expérimentateur.

Face à cette découverte, on peut s’interroger sur le pourquoi. Pourquoi notre cerveau nous montre la réalité telle que nous la percevons.

Pourquoi la réalité est comme telle ?

Voici une approche du philosophe Bergson sur le « rôle » de notre cerveau :

Il suggère, que la fonction du cerveau, du système nerveux et des organes des sens est, dans l’ensemble, éliminative, et non productive.

Toute personne est, à tout moment, capable de se souvenir de tout ce qui ne lui est jamais arrivé, et de percevoir tout ce qui se produit partout dans l’univers.

La fonction du cerveau et du système nerveux est de nous empêcher d’être submergés et confus sous cette masse de connaissances en grande partie inutiles et incohérentes, en interceptant la majeure partie de ce que, sans cela, nous percevrions ou nous rappellerions à tout instant, et ne laissant que ce choix très réduit et spécial qui a des chances d’être utile en pratique » (Huxley, 1954).

Ainsi, notre cerveau agirait comme un filtre réducteur d’informations.

Notre cerveau est-il programmé pour nous protéger ?

Par exemple, voici comment Huxley décrit « un pied d’une chaise » sous influence de Mescaline.

« Les pieds, par exemple, de ce fauteuil – combien miraculeuse était leur tubularité, combien surnaturelle l’égalité polie de leur surface ! Je passais plusieurs minutes – ou fut-ce plusieurs siècles ? – non pas simplement à contempler ces pieds en bambou, mais à les être effectivement – ou plutôt à être moi-même en eux ; ou, pour être encore plus précis à être mon non-moi dans le non-moi qui était mon fauteuil » (Huxley, 1954)

Huxley rapporte que l’intellect et la conscience « d’être » ne sont pas diminués. Les perceptions, les couleurs, les sons, les ambiances sont décuplés, d’innombrables nuances apparaissent. Mais la volonté d’entreprendre diminue.

Les perceptions sous psychédéliques sont différentes, car les connexions neuronales sont elles-mêmes différentes.

Le sujet sous psychédéliques n’a rien envie de faire, les choses importantes et pour lesquelles en temps ordinaire il se serait préoccupé, deviennent inintéressantes, il ne veut pas s’embêter avec ça, pour la simple et bonne raison qu’il a des choses plus fascinantes pour occuper sa pensée.

D’après la théorie extraite du livre d’Aldous Huxley, le cerveau nous permet de nous concentrer sur l’essentiel : se nourrir, se reproduire, voire réfléchir, et il élimine toutes les perceptions superflues.

Ainsi, si la nature nous a dotés d’un « processeur-cerveau » qui nous fait apparaitre la réalité telle que nous la percevons, on peut spéculer sur le fait qu’elle l’ait fait pour notre survie.

Dans notre article « existe-t-il une intelligence à l’œuvre dans la nature ?», nous avions abordé le fait que tous les organismes vivants allant des végétaux à la bactérie, sont en mesure de traiter l’information de leur environnement, et d’agir en conséquence pour atteindre cet objectif, celui de survivre.

Sur ce point, il semblerait que dans notre réalité, la nature et l’homme soient dotés du même but.

Existe-t-il une autre réalité ?

Selon, les récits des expérienceurs, les expériences de mort imminentes laissent entrevoir l’existence d’une autre réalité pour deux raisons.

Premièrement, tous ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente, quel que soit l’âge, le vécu, la culture, la religion, tous rapportent des souvenirs singuliers dont la similarité déjoue les lois du hasard.

Deuxièmement, au cours de certaines EMI, des expérienceurs ont accès à des informations qui pourront être vérifiées par la suite. Ces cas ne constituent qu’une infime fraction, mais ils prouvent de manière irréfutable qu’il ne s’agit pas d’un fantasme ou d’une hallucination.

Il est nécessaire de garder à l’esprit que ces expériences semblent réelles, et parfois plus réelles que la réalité elle-même. Elles ne sont pas décrites comme des rêves ou des fantasmes, mais comme des évènements qui sont réellement arrivés.

Pour y voir plus clair, il faut une théorie capable d’expliquer pourquoi ces expériences semblent si réelles.

Pourquoi les EMI semblent si réelles ?

La psychologue Susan Blackmore qui a beaucoup travaillé sur le sujet est devenue une référence pour les sceptiques et ceux qui ne veulent pas prendre le sujet au sérieux.

Commençons à nous demander pourquoi tout semble si réel ?

Vous pourriez penser que c’est l’évidence même, après tout, les choses que nous voyons autour de nous sont bien réelles. Nos sens nous disent ce qui nous entoure, en construisant un modèle du monde dans lequel nous sommes inclus.

Cependant, nous avons la certitude permanente que cette construction, ou ce modèle de réalité est réel. À l’inverse, les pensées fugaces que nous pouvons avoir à travers la rêverie, l’imagination, les fantasmes ne le sont pas.

Par conséquent, notre cerveau n’a aucun problème pour distinguer la réalité de l’imaginaire. Pour parvenir à faire cette distinction, il doit décider lequel de ces modèles représente le monde extérieur.

Pour y parvenir, le cerveau compare en permanence tous les modèles à sa disposition et choisis le modèle le plus stable comme étant la réalité.

Sur ce point, le modèle crée par nos sens se trouve être le meilleur et le plus stable qui soit à la disposition du système.

Maintenant, si vous êtes en train de vous endormir, d’éprouver une grande frayeur, d’être en train de mourir, (ou de diminuer le bruit de fond cérébral à l’aide d’un psychédélique), le modèle en provenance de vos sens sera confus et instable.

Le choix concernant la réalité, ne sera plus aussi facile pour votre cerveau, car tous les modèles deviendront instables. (Source : Skeptical Inquirer)

Il faut bien avoir à l’esprit que les récits d’EMI sont construit à partir de souvenirs.

Maintenant, nous savons quelque chose de très intéressant à propos des modèles mémoriels. Ils sont construits autour d’un point de vue élevé, c’est-à-dire que les scènes sont vues de l’extérieur et non de l’intérieur.

Lorsque vous essayez de vous souvenir d’un événement, vous êtes à l’extérieur de vous-même et vous ne voyez pas à travers vos yeux, comme vous le faites lorsque vous êtes connectés à vos sens.

Ainsi, un modèle mémoriel vu de l’extérieur prend le dessus sur le modèle sensoriel. Il semble parfaitement réel parce que c’est le meilleur dont dispose le système.

Par conséquent, quand le cerveau ne parvient pas à appréhender la réalité « classique », celle que nous exprimons par nos sens, celui-ci semble nous ouvrir les portes d’une autre réalité.

Cet article, nous montre qu’il existe tout un tas d’arguments pour remettre en cause la réalité. Or, nous vivons ensemble dans une réalité où, pour beaucoup, tout s’arrête aux apparences. On croit en ce que l’on voit. Mais on a tort de faire aveuglément confiance à la réalité.

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Michaël

Michaël

Auteur

Animé par une curiosité insatiable et un esprit toujours en quête de nouvelles découvertes, j’ai exploré une multitude de sujets captivants. Je m’efforce de proposer des contenus uniques sur des thématiques aussi diverses que les civilisations anciennes, les phénomènes ufologiques, les mystères de la conscience, les expériences de mort imminente, et bien d’autres. J’ai également publié des articles pour le magasine Cerveau & Physique Quantique

Je collabore avec des outils d’intelligence artificielle qui me soutiennent uniquement dans le processus de rédaction pour optimiser la clarté et le confort de lecture.

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