L’apoptose, nos cellules se suicident-elles vraiment ??
Oui, nos cellules n’hésitent à mourir pour nous, elles vont s’autodétruire pour notre survie!! Chaque jours dans le secret de notre organisme, des milliards de cellules s’autodétruisent pour notre survie sans qu’on ne s’en rende compte !!
Cette destruction n’est pas néfaste, bien au contraire elle est indispensable, bienfaitrice et même vitale !!
Avant la découverte de cette autodestruction génétiquement contrôlée, nos connaissances sur la mort cellulaire se limitaient à la nécrose. Un processus passif, déclenché par les agressions subies par notre organisme. L’absence d’oxygène, substances toxiques, élévation importante de la température corporelle…
Ces différents facteurs créent une mort violente et désordonnée, qui aboutissent à l’éclatement de la cellule entraînant ainsi la mort des cellules voisines. Or les choses sont bien plus compliquées que ça!!
L’apoptose et la nécrose, deux forment d’autodestruction nécessaire à la vie.
L’apoptose, entraîne quant à elle, une mort des cellules devenues inutiles, abîmées ou encore celles devenues dangereuses suite à une mutation génétique. Les cellules de la peau, du sang ou de l’intestin s’autodétruisent au bout de deux ou trois jours, pour être aussitôt remplacées par des cellules neuves.
Sans cette autodestruction, c’est tout le fonctionnement de notre corps qui serait remis en cause.
Dans la pratique, la cellule commence par condenser son noyau et son cytoplasme, découpe son ADN et empaquette ses constituants dans des ballonnets pour empêcher la libération de produits toxiques. Ensuite, la membrane bourgeonne et la cellule se fragmente en petit ballonnets qui sont ingérés par les cellules voisines.
Une troisième forme d’autodestruction autre que l’apoptose et la nécrose, c’est l’autophagie.
L’autophagie est un processus qui pousse la cellule à se dévorer de l’intérieur !! En effet, en cas de déficit nutritif, de manque d’oxygène ou encore de facteur de croissance, la cellule va se digérer grâce à ses propres enzymes.
En plus d’entretenir notre corps à l’âge adulte, ces morts cellulaires jouent un rôle crucial lors de embryogenèse. Celui de sculpter notre corps !!
C’est grâce à cette action qu’un organisme peut créer des « vides » comme les espaces entre nos doigts. En faisant disparaître les ébauches des organes génitaux de l’autre sexe, elles confèrent au fœtus son identité sexuelle.
Comment une cellule peut-elle devenir cancéreuse ?
Dans un corps en bonne santé, vie et mort des cellules s’équilibrent. Elles se développent pour répondre aux besoins de l’organisme, puis l’heure venue entament un processus de suicide programmé.
Mais si par malheur l’une d’entre elle ne se soumet pas à cet ordre d’autodestruction, une tumeur apparaît. Mais avant d’échapper à tout contrôle, la cellule a généralement subi pendant des années des agressions répétées qui lui ont permis d’accumuler les mutations sans être éliminée et ainsi se multiplier.
Peu à peu une excroissance de nouvelles cellules se forment sur la cellule qui devient instable. C’est la tumeur. Celle-ci fabrique de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de ceux qui irriguent le tissu sein avoisinant pour se nourrir.
Elle grossit jusqu’à atteindre plusieurs milliards de cellules, sans que le moindre symptôme ne se ressente.
Avant de mourir les cellules livrent un testament !!
Là encore la nature est relativement bien faîtes. En effet les globules blancs, envoient un dernier message chimique aux cellules immunitaires avant de disparaître. Cet ultime message renferme des informations sur la manière de lutter contre l’infection qui vient de les exterminer.
De ce fait, avant d’exploser la membrane des globules blancs forme à sa surface, de petites vésicules reliées entre elles comme un collier de perles. Une par une ses perles se détachent du collier et se font avaler par les cellules environnantes. Ce démantèlement très organisé serait un élément cruciale concernant nos défenses immunitaires.
Cette incroyable organisation qu’est l’autodestruction de nos cellules est un élément clés pour nous permettre de vivre.
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