L’extinction de l’humanité est un scénario qui semble irréaliste. En effet, il y a quelques dizaines d’années à peine, nos parents voyaient l’avenir avec confiance et optimisme.
Seulement, la plupart d’entre eux ne s’imaginaient pas vivre dans un monde tel qu’il est aujourd’hui.
2020 est une année frappée par une crise sanitaire mondiale. Cette crise au cœur de toutes les attentions, est considérée comme un problème majeur.
Mais, si nous étions confrontés à un problème encore plus grave que la crise sanitaire ?
Que cela nous plaise ou non, le monde est au bord d’une catastrophe écologique. Ces propos non réjouissants ont été rapportés par le linguiste Noam Chomsky, lors d’un entretien avec le journaliste Vladimir Pozner.
Certes, l’écologie est un sujet délicat, mais une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Scientific Reports rapporte les grandes difficultés auxquelles la civilisation humaine va devoir faire face, suite à la déforestation de notre planète.
L’extinction de l’humanité pourrait être causée par la déforestation.
L’avenir de notre planète est incertain et commence à inquiéter politiques et scientifiques. Une étude menée par des physiciens de l’Institut Alan Turing de Londres et de l’Université Tarapaki au Chili rapporte un effondrement catastrophique et rapide de la civilisation humaine.
Bien que cette étude repose sur un travail théorique basé sur des statistiques, la conclusion de l’étude n’en demeure pas moins inquiétante.
En effet, selon ces physiciens, la probabilité de mort de la civilisation humaine, suite à la déforestation est de 90%.
Or, selon leurs calculs l’extinction de l’humanité pourrait se produire dans les deux à quatre prochaines décennies.
Toutefois, ces calculs reposent sur l’invariabilité de la déforestation et de la consommation des ressources de la planète.
Les calculs ont montré que, tout en maintenant les taux actuels de croissance démographique et de consommation des ressources, en particulier des ressources forestières, notre civilisation n’a que quelques décennies avant un effondrement irréversible.
Gerardo Aquino et Mauro Bologna, auteurs des travaux scientifiques.
Déforestation, un problème majeur, l’exemple de l’île de Pâques.
Il est à noter, qu’avant l’apparition de l’homme les forêts couvraient 60 millions de kilomètres carrés sur Terre.

La déforestation est une véritable catastrophe écologique qui pourrait mettre fin à la race humaine
Il ne reste actuellement moins de 40 millions de kilomètres carrés de forêts.
Entre 2000 et 2012, 2,3 millions de km2 de forêts ont été abattus dans le monde. À ce rythme toutes les forêts disparaîtront d’ici 100 à 200 ans.
La densité de la forêt, ou son absence actuelle, est catastrophique. Les incendies de forêt au Brésil et en Sibérie, ont accéléré un processus déjà rapide et dangereux de déforestation.
Par ailleurs, l’étude fait remarquer que la déforestation de la planète à beaucoup en commun avec la déforestation de l’île de Pâques.
En effet, en tenant compte du nombre d’habitants, de la superficie de terre couverte de forêts, du taux de croissance des humains et d’une constante positive liée à la capacité de charge de la planète pour la population humaine ; les chercheurs se sont rendu compte qu’il y avait tout de même de fortes similitudes entre l’île de Pâques et notre situation actuelle.
Ce modèle introduit dans l’étude permet de décrire grossièrement l’interaction entre l’homme et la forêt.
Mais les chercheurs soulèvent une autre remarque pertinente. Si nous n’étions pas la seule civilisation confrontée à notre extinction ?
Nous avions déjà abordé une étude sérieuse parue dans International Journal of Astrobiology. Cette étude suggérait qu’une ancienne civilisation aurait pu précéder les hommes il y a plusieurs millions d’années.
Et si les civilisations s’autodétruisaient avant de pouvoir voyager dans l’univers ?
À l’image des anciens habitants de l’île de Pâques, nous ne pouvons pas non plus quitter notre planète. Sur ce point, la consommation de nos ressources naturelles est en concurrence avec l’évolution de notre technologie.
Les chercheurs ont donc introduit dans leurs équations le « paradoxe de Fermi ». Rappelons que ce paradoxe consiste à se demander pourquoi l’humanité n’a, jusqu’à présent, trouvé aucune trace de civilisations extraterrestres.
L’idée rapportée dans cette étude, est de considérer qu’il est inévitable pour une civilisation avancée de passer par une phase d’exploitation erratique de l’environnement menant à l’autodestruction.
Les chercheurs notent que même si les formes de vie intelligentes étaient courantes dans l’Univers, très peu d’entre elles auraient pu atteindre un niveau de développement technologique suffisant pour peupler leur propre système solaire avant de s’effondrer en raison d’une consommation excessive de ressources.
Est-ce la raison pour laquelle nous n’avons pas encore rencontré nos voisins galactiques ?
Lutter contre l’extinction de l’humanité.
Il n’aura fallu que quelques années de surconsommation pour menacer l’humanité d’une extinction.
Aussi, sur le plan environnemental, la société de consommation n’est pas durable, son empreinte écologique est trop forte. De manière générale, le modèle économique de notre société repose sur une croissance infinie qui doit se déployer à partir d’un monde fini, ce qui est un paradoxe.
Par ailleurs, philosophiquement, le modèle de la société de consommation repose sur des principes particuliers qui sont critiquables.
En effet, d’un point de vue métaphysique, la vision du monde qu’elle propose est matérialiste.
Or, cette affirmation est controversée, notamment en philosophie de l’esprit. Pour celle-ci, il existe des arguments en faveur d’un univers qui ne serait pas seulement composé de matière.
De plus, le fait d’attribuer davantage de propriétés aux objets matériels que leur seule fonction matérielle, conduit fatalement à une forme de dépossession de soi.
Il devient urgent de changer les mentalités pour que l’humanité survive.
Est-ce que l’humanité à fait fausse route ? Pour certain c’est une hérésie de penser cela. Pour d’autres, c’est la clé pour comprendre ce qui a poussé les hommes à devenir ce qu’ils sont.
Notre société de consommation, notre modèle économique ne nous ont-ils pas éloignés de ce que nous sommes vraiment?
Le capitalisme exalte l’acquisition de bien matériels au détriment des valeurs humaines. Il est source de troubles psychologiques. Et pourtant les professionnels de la santé ne s’en soucient guère.
Allen Kanner, psychothérapeute à San Francisco et Tim Kasser, professeur de psychologie au Collège Knox de Galesburg, dans l’Illinois, accusent la société moderne de perpétrer le mal-être en incitant à consommer toujours plus.
Le bonheur n’est pas une question de richesses ni de possessions. Pour être bien, l’homme a besoin de se sentir libre, autonome, en sécurité, en bonne santé, et aimé “, Tim Kasser Psychothérapeute.
Toutefois, il est important de noter, qu’au cours des dernières décennies, le débat sur le changement climatique a acquis une importance mondiale, ce qui a affecté la politique nationale et mondiale. Seulement est-ce que cela sera suffisant ?
Car selon l’étude publié dans Nature Scientific Reports une fois le point de non-retour atteint, nous serons confrontés l’extinction rapide de l’humanité.
Lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l’argent n’est pas comestible. » Proverbe Indien
Source: Nature Scientific Reports
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