Pourquoi notre univers pourrait-il être un univers holographique ?

La théorie de l’univers holographique, est une hypothèse qui à première vue semble impossible. Mais l’idée que notre univers se comporte à l’image d’un hologramme, gagne en popularité au prêt de la communauté scientifique.

À l’image de Nassim Harameim, qui a passé plus de 30 ans de sa vie à chercher et découvrir des relations entre la physique, les mathématiques, la biologie, la chimie et la mécanique quantique.

Ces études l’on conduit à des théories révolutionnaires. Ce scientifique autodidacte a réussi à compléter la théorie d’unification des champs d’Einstein, par des calculs prenant en compte l’énergie du vide. Pour lui sa théorie prouve que l’infiniment petit et l’infiniment grand sont reliés.

De plus, Il a acquis la reconnaissance lorsqu’il a calculé de manière très précise, le rayon d’un proton en prenant en compte l’énergie du vide. Ces calculs aboutirent à un rayon 4% plus petit que ce que les scientifiques classiques prédisaient. source: Scientific Research 

Cette théorie confirme également que nous existons dans un univers connecté, ou chaque point contient tout. Pour cet avant-gardiste, le moindre échange d’informations dans la structure holographique de l’espace, produit notre expérience quotidienne de la réalité.

Nassim dirige actuellement la Fondation, « Resonance Science Foundation » s’adressant a des auditoires du monde entier et poursuit ses recherches novatrices.

L’univers raconté par Nassim Harameim.

Univers holographique selon Karl Pribram.

Karl Pribram, était un chercheur en psychologie des sciences cognitives. Cet incroyable homme de science, qui avait une vision atypique de l’univers, est décédé récemment en 2015. Mais durant toute sa carrière, ce scientifique s’est penché sur la mémoire. Plus précisément l’endroit où étaient stockés nos souvenirs.

Ses réflexions avec ces confrères exerçant d’autres disciplines, le laissent penser que la réalité est beaucoup plus compliquée qu’elle ne paraît. Il arriva à la conclusion que nos souvenirs localisés dans le cerveau seraient à la fois partout et nulle part dans le cerveau. Ainsi, nos souvenirs seraient localisés dans le cerveau, mais non localisés en un point précis.

Pour Karl Pribram, nos souvenirs seraient tels des hologrammes, des images 3D dont chaque partie contient l’ensemble de l’image.

Pour résumer ces travaux, il imagine que notre cerveau serait une machine qui nous sert, non pas à percevoir des objets, mais à produire leurs images et les attributs qui vont avec (odeurs, volume, couleurs…) Le réel ne serait que des  séries d’images que nous produisons. En d’autres termes, la réalité ne serait que des images hologrammatiques  que nous avons fabriquées.

David Bohm, un des premiers et des plus célèbres physiciens quantiques conforta l’idée de Karl Pribam. David Bohm, également passionné de philosophie des sciences, conforta l’idée qu’il n’y avait aucune distinction entre infiniment grand et l’infiniment petit. Qu’il n’y avait aucune séparation entre matière et conscience. Pour David Bohm, la théorie de l’univers holographique est une évidence.

« L’espace et le temps ne sont plus les facteurs dominants qui déterminent les relations de dépendance et d’indépendance entre les éléments » David Bohm

L’univers holographique selon David Bohm.

Pour David Bohm, notre perception du réel, relève d’un ordre explicite. Nous devons considérer cette perception du réel comme approximative, limitée. Comme des mouvements et des interconnections d’un ordre plus vaste, de quelque chose qui nous dépasse.

Cet ordre plus vaste David Bohm le nomme, l’ordre implicite. Cet ordre implicite échappe totalement à nos sens commun et notre raison compte tenu du niveau des connaissances actuelles.

Pour la première fois, David Bohm de l’université de Londres fait naître l’idée «folle» de l’illusion universelle. Selon sa théorie, l’univers est organisé selon le même principe qu’un hologramme.

L’idée de Bohm a également été inspirée par l’expérience sensationnelle d’Alain Aspect faites avec des particules élémentaires. Ce physicien de l’Université de Paris à découvert, en 1982 que, dans certaines conditions, les électrons peuvent communiquer instantanément les uns avec les autres, quelle que soit la distance qui les sépare.

D’une manière ou d’une autre, chaque particule sait toujours ce que fait l’autre. Un seul problème se pose sur cette découverte. Elle viole le postulat d’ Einstein concernant la vitesse limite de propagation des interactions, qui est égale à la vitesse de la lumière.

En effet voyager  plus vite que la vitesse de la lumière, équivaut à briser la barrière du temps, cette terrible perspective a amené les physiciens à douter fortement du travail d’Aspect. Aujourd’hui, en 2019, l’expérience d’Alain Aspect, démontrant la violation des inégalités de Bell par la physique quantique est clairement établie.

Mais Bohm a réussi à trouver une explication à l’incroyable expérience d’Alain Aspect. Selon lui, les particules élémentaires interagissent à n’importe quelle distance. Non pas parce qu’elles échangent des signaux mystérieux entre elles, mais parce que leur séparation est illusoire.

Il a expliqué qu’à un niveau de réalité plus profond, ces particules ne sont pas des objets séparés, mais plutôt des extensions de quelque chose de plus fondamental.

Comprendre le fonctionnement de l’univers holographique.

Pour comprendre le principe de l’univers holographique, et s’en faire une représentation, le professeur a illustré sa théorie de l’univers holographique avec l’exemple suivant:

« Imaginez un aquarium avec un seul  poisson dedans. Imaginez également que vous ne pouvez pas voir l’aquarium directement, mais que vous pouvez le regarder à travers deux écrans transmettant des images provenant de caméras, situées l’une devant et l’autre à l’arrière de l’aquarium.

En regardant les écrans, vous pouvez conclure qu’il y a deux poissons. Un sur chacun des écrans et distincts l’un de l’autre. Étant donné que les caméras transmettent des images sous différents angles, les poissons ont un aspect différent.

Mais, poursuivant l’observation, vous constaterez au bout d’un moment qu’il existe une relation entre les deux poissons sur les différents écrans.

Quand un poisson tourne, l’autre change également de direction, toujours en conformité avec le premier. Quand vous voyez un des poisson de face, vous voyez automatiquement l’autre de dos.

Si vous ne possédez pas une image complète de la situation, vous conclurez que le poisson doit communiquer d’une manière ou d’une autre avec l’autre, ce n’est pas une coïncidence. »

L’interaction apparente supralumineuse entre les particules nous indique qu’il existe un niveau de réalité plus profond qui nous est caché », a expliqué Bohm.  Le phénomène des expériences  d’Aspect montre une dimension plus haute que la nôtre, comme dans cette analogie avec l’aquarium.

Nous considérons ces particules comme distinctes uniquement parce que nous ne voyons qu’une partie de la réalité.

De ce fait, les particules ne sont pas des «parties» séparées, mais les facettes d’une unité plus profonde, qui est finalement aussi holographique et invisible que l’analogie mentionné ci-dessus.

Le principe holographique permettrait résoudre un énorme paradoxe !!

En effet la théorie de l’univers holographique permettrait de résoudre le paradoxe de l’information lié aux trous noirs.

Rappelons que le trou noir, se forme généralement après l’effondrement d’une étoile. C’est un corps céleste si dense que son champ gravitationnel est extrêmement puissant. Empêchant ainsi  toute matière et toute lumière de s’en échapper.

Or des informations concernant les particules sont  absorbées par le trou noir. Les informations sont de ce fait intégrées dans celui-ci et devraient disparaître avec l’évaporation finale du trou noir. Ce qui s’avère impossible selon les postulats de la mécanique quantique qui impliquent que l’information doit toujours être préservée.  D’où le paradoxe de l’information!!

 

« La quantité maximale d’informations contenues dans un volume d’espace ne peut être plus importante que celle qui est emmagasinée à la surface de ce volume, où une quantité élémentaire ou « bit » d’informations occupe un quart de la surface dite de Planck. »

Leonard Susskind.

Le principe holographique, l’explication de gerard’t Hooft.

Le physicien Gerard ‘t Hooft  montre que la surface totale d’un trou noir peut être décomposée en unités fondamentales. Les aires de Planck mesurant 10-66 cm2 (triangle rouge)

 

représentation trou noir selon l'univers holographique

Quand la masse d’un trou noir augmente, son horizon des événements s’agrandit, stockant l’entropie/l’information additionnelle absorbée. Selon les travaux de Jakob Bekenstein et Stephen Hawking, cette information serait encodée sous forme de qubits dans des aires de Planck.

En utilisant les calculs de Stephen  Hawking, il indique que 4 aires de Planck définissent  1 bit unité d’entropie/information (triangle bleu). Suivant ce modèle, il propose la solution suivante au paradoxe de l’information.

Lorsque de la matière ou de l’énergie tombe dans un trou noir, son information est encodée sur la surface bidimensionnelle du trou noir. C’est à dire dans le réseau formé par les aires de Planck. Cette information est donc restituée lors de l’évaporation du trou noir. ce qui a été récemment confirmé par le rayonnement de Hawking.

Le trou noir conserverai toute l’information qu’il absorbe. Cette information serait stockée en deux dimensions à sa surface !!

Le rayonement de Hawking

Le rayonement de Hawking

Les théories de Bohm, de Pribram mais également celle de Harameim sont semblables sur le fait que l’univers soit un hologramme, mais elles ne constituent à ce jours que des théories. Mais ces théories, bien qu’elles soient déroutantes, la communauté scientifique leur accorde un certain crédit.

Qu’en est- il de la réalité aujourd’hui ? 

Enfin, nous arrivons au cœur du problème. Nous avons vu que dans le modèle holographique, il n’y a pas de distinction entre infiniment grand et infiniment petit. Le grand contient le petit et réciproquement.

Mais, que se passe-t-il si on essaie de combiner ce que nous avons appris avec la mécanique quantique (infiniment petit) et ce que nous avons appris avec la relativité générale (infiniment grand)?

D’une part, Einstein a découvert que l’Espace est un champ, (comme le champ électromagnétique). D’autre part, la mécanique quantique nous apprend que tout champ est formé de quanta, (petits paquets d’energie) et qu’on ne peut décrire uniquement comme un « nuage de probabilité » de ces quanta.

Si l’on met ensemble ces deux idées, il s’ensuit immédiatement  que l’espace, c’est-à-dire le champ gravitationnel, doit lui aussi présenter une structure granulaire, exactement comme  le champ électromagnétique.

Il doit donc  y avoir des « grains d’espace ».  De plus, la dynamique de ces grains doit être probabiliste. Donc, l’espace doit être  décrit comme un « nuage de probabilités de grains d’espace »

C’est une conception qui donne  un  peu le vertige, tant elle est éloignée de notre intuition usuelle. Mais c’est pourtant cette vision qui découle de nos meilleures  théories.

Vous avez aimé, partagez-moi !!