La découverte d’une connexion entre le cerveau des bébés et des adultes.
Le cerveau des bébés pourrait bien avoir une curieuse connexion avec celui des adultes. Est ce qu’il vous est déjà arrivé de ressentir une communication avec un bébé, alors que celui-ci ne parle pas encore? Cette curieuse sensation de connexion, n’est pas une simple impression. Des scientifiques de Princeton ont menés pour la première fois, une analyse sur le cerveau des bébés et des adultes, pendant une interaction telle que le jeu la lecture ou le chant.
Have you ever played with a baby and felt a sense of connection, even though they couldn’t yet talk to you?#PrincetonU research suggests that you might quite literally be “on the same wavelength,” experiencing similar brain activity in the same regions. https://t.co/UmZXIpGhxR
— Princeton University (@Princeton) January 10, 2020
Les résultats surprenants indiquent des correspondances dans l’activité neuronale de chacun. Plus précisément, l’activité cérébrale des adultes et des nourrissons augmente et diminue aux mêmes moments lors du contact visuel et du jeu. Cette étude fut conduite au Princeton Baby Lab, lieux des recherches universitaires sur l’apprentissage et l’éveil des nouveaux nés.
Mesurer la synchronisation de l’activité cérébrale entre un bébé et l’adulte est une première.
« Des recherches antérieures ont montré que le cerveau des adultes se synchronise lorsqu’ils regardent des films et écoutent des histoires, mais on sait peu de choses sur la façon dont cette » synchronisation neuronale « se développe au cours des premières années de la vie »,a déclaré Élise Piazza, chercheuse associée au Princeton Neuroscience Institute (PNI)
Cependant, l’étude impliquant une interaction face à face entre les nourrissons et les adultes est assez compliquée. Les études précédentes sur une « connexion cérébrale » portaient uniquement sur des adultes, à l’aide d’un scanner du cerveau par IRM alors qu’ils étaient allongés et regardaient un film ou écoutaient des histoires.
Seulement, pour étudier en temps réel l’interaction, les scientifiques ont du improviser une procédure adaptée aux bébés. Afin de suivre conjointement l’activité cérébrale chez l’adulte et chez l’enfant.
À l’aide d’une subvention de technologie transformatrice, les scientifiques de Princeton ont mis en place un appareil de neuro-imagerie à double cerveau, en se servant de la spectroscopie fonctionnelle proche de l’infrarouge (fNIRS). Cette méthode, jugée parfaitement fiable, enregistre l’oxygénation dans le sang et permet de mesurer l’activité neuronale.
Cette mise en place à conduit les chercheurs a pouvoir mesurer conjointement, la coordination neuronale entre un adulte et des bébés lorsqu’ils jouaient ensemble, lisaient un livre ou chantaient des chansons.
Certains bébés ont eu un contact difficile avec la science.
Cet adulte a interagi avec les 42 bébés présents pour l’étude. Seulement le manque de coopération de certains bébés a compliqué la tâche des scientifiques.
Parmi les réfractaires, 21 ont été « exclus » car ils n’étaient pas d’humeur à coopérer et trois autres ont tout simplement refusé de porter la casquette permettant la mesure de l’activité cérébrale. Laissant les chercheurs avec 18 bébés âgés entre 9 mois et 15 mois prêts à coopérer.
Pour commencer l’expérience, l’adulte en question a interagi cinq minutes directement avec un enfant. Jouant avec des jouets, lui racontant une histoire ou encore en lui chantant une chanson, alors que le bébé était sur les genoux de ses parents. Dans un second temps, l’adulte s’est tourné sur le côté, en racontant l’histoire à un autre adulte alors que l’enfant restait sur les genoux de ses parents.
Une synchronisation de l’activité cérébrale lors d’une interaction entre les bébés et l’adulte.
Les résultats collectés grâce aux casquettes, ont pu mettre à jour pour la première fois une synchronisation du cerveau des bébés et de l’adulte lors des séances de face à face. En revanche, lorsque l’adulte s’éloignait du nourrisson, et n’interagissait plus avec lui, le couplage entre eux a cessé.
Les données collectées ont révélé d’autres découvertes intéressantes. Le couplage le plus significatif, s’est produit dans le cortex préfontal, impliqué dans l’apprentissage, la planification et le fonctionnement exécutif. Pourtant considéré comme assez sous-développé lors de la petite enfance.
« Nous avons également été surpris, de découvrir que le cerveau du nourrisson » dirigeait « souvent le cerveau de l’adulte de quelques secondes. Ce qui suggère que les bébés ne reçoivent pas seulement des informations passivement, mais peuvent guider les adultes vers la prochaine chose sur laquelle ils vont se concentrer: jouet à ramasser, quels mots dire « , a déclaré Lew-Williams, co-directeur du Princeton Baby Lab.
Il cite également:
« Lors de la communication, l’adulte et l’enfant semblent former une boucle de rétroaction », a ajouté Piazza. « Plus simplement, le cerveau de l’adulte semblait prédire quand les nourrissons souriraient. Alors que le cerveau des nourrissons prévoyait quand l’adulte utiliserait plus le » langage de bébé « , et les deux cerveaux suivaient le contact visuel commun et portaient une attention conjointe aux jouets. En conclusion, quand un bébé et un adulte jouent ensemble, leurs cerveaux s’influencent mutuellement de manière dynamique. «
Les recherches dans le couplage neuronales n’en sont qu’a leur début. Les chercheurs continuent d’étudier le lien entre ce couplage neuronal et l’apprentissage précoce des langues chez les enfants d’âge préscolaire.
Source: science daily
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