18/10/2019
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L’astronomie dans l’antiquité, un savoir perdu ?

L’astronomie avant l’antiquité ?

L’astronomie ne remonterait pas à l’antiquité, elle serait bien plus ancienne que ce que l’on pourrait croire. En effet pour les chercheurs Alistair Coombs, de l’université du Kent et le Dr. Martin Sweatman, de l’université d’Edimbourg ont étudié les représentations d’animaux sur le sites anciens.

Les parois des grottes d’Altamira, de Lascaux, de Chauvet ou encore  Göbekli Tepe, le plus vieux temple connu au monde, témoigneraient de connaissances en astronomie bien supérieures à ce que l’on se figurait jusqu’à présent. Pour les chercheurs les dessins d’animaux représenteraient les constellation dans le ciel nocturne.

 

preuves de connaissances en astronomie avant l'antiquité

Le groupe de points noirs au-dessus de l’animal correspondrait à l’amas des Pléiades qui brille dans la constellation du Taureau

L’astronomie au paléolithique.

Il y a dix ans Chantal Jègues-Wolkiewiez voyait les grottes de Lascaux comme un planétarium de la préhistoire. Pour elle les sites ne sont pas choisis au hasard.

Pour leur enquête, les scientifiques ont dû comparer la position des étoiles, simulée avec Stellarium (un logiciel de planétarium). Tout en tenant compte bien sur de la précession des équinoxes, relativement aux datations des représentations d’animaux connues, rencontrées de la Turquie à l’Allemagne, en passant par l’Espagne et la France, au cours d’une période qui s’étend entre 40.000 et 7.500 ans

Ils en concluent que les peintures de chauvet (datant d’environ 36.000 ans), de Lascaux, d’Altamira ou, bien plus tard, les représentations découvertes dans les temples de Göbekli Tepe et de Çatalhöyük, tous deux dans l’actuelle Turquie, ont toutes le même sens et témoignent de connaissances en astronomie bien supérieures à ce que l’on se figurait jusqu’à présent.

Non seulement, nos ancêtres du paléolithique avaient des repères dans le temps (le cycle des saisons) mais ils avaient aussi conscience de la précession de l’équinoxe, et cela bien avant le savant grec Hipparque à qui l’on attribue la découverte de ce phénomène (l’axe de rotation oscille sur une période de 25.900 ans. (source futura-sciences)

L’astronomie dans l’antiquité.

Malgré des indices probants, il paraît difficile d’admettre que les peuples de l’antiquité parvinrent à avoir des connaissances qui leur était impossible. Comment pouvait ils avoir une telle connaissance de l’astronomie dans l’antiquité avec des instruments rudimentaire??

Le gnomon fut le premier instrument utilisé en astronomie. C’est une simple tige verticale plantée sur un plan horizontal qui permet de mesurer la hauteur et l’azimut du soleil. Il constitue le plus simple cadran solaire, son utilisation est connue depuis l’antiquité.

 l'astronomie dans l'antiquité étudié avec un gnomon

Gnomon, un simple bâton planté dans le sol, permettait d’étudier l’astronomie dans l’antiquité

Une armille  est un instrument de mesure et d’observation astronomique utilisé dès le IIIe siècle av. J-C. par Ératosthène puis au siècle suivant par Hipparque. Son usage, sous sa forme originelle, se perpétue jusqu’à la Renaissance.

instruments l'astronomie dans l'antiquité

L’astronomie dans l’antiquité utilisait l’armille pédagogique. Constituée ici d’un disque gradué et d’une alidade à pinnules.

Dès le VIième siècle av. J.-C., les philosophes grecs, qui ne connaissent que le pourtour de la Méditerranée, s’interrogent sur la forme et l’étendue de leur promontoire : qu’y a-t-il derrière ce que l’on voit ? Jusqu’où s’étend la Terre ?

Mais comment les Anciens sont-ils parvenus à savoir que l’orbite de la Terre n’est pas ronde mais elliptique ? Comment sont-ils venus à la conclusion que le plan de l’orbite terrestre ne coïncide pas avec celui de l’équateur ?

Dans le traité « De facie in orbe lunae, t. II ». Plutarque cite  (IIIe siècle av. J.-C.). « la Terre tourne dans un cercle oblique en même temps qu’elle opère une rotation sur son axe »

Des textes de l’antiquité parlent de connaissances impossibles.

Dans le Timée, un des derniers dialogues de Platon  le philosophe rapporte un dialogue qui s’est déroulé il y a 2400 ans  entre un grand prêtre Egyptien et un législateur Grec  Soton .

Mais la vérité qui s’y recèle, c’est que les corps qui circulent dans le ciel autour de la terre dévient de leur course et qu’une grande conflagration qui se produit à de grands intervalles détruit ce qui est sur la surface de la terre.

Dans ce texte, le prêtre fait clairement allusion aux astéroïdes  et à leur écrasement sur la terre suivi d’une explosion.

Or les savants européens du XVIe siècle considérèrent les météorites comme des signes surnaturels qu’il fallait interpréter. De plus les savants des Lumières ignoraient le plus souvent les météorites, mais, de peur d’être pris pour des hommes superstitieux, ils expliquaient que ce devait être des pierres frappées par la foudre ou provenant de volcans. Toutefois rappelons que le premier astéroïde fut découvert en 1801

Sur cet exemple il est évident que les connaissances des sages sur l’astronomie dans l’antiquité étaient plus éclairées que les connaissances des savants du XVIe siècle.

Les connaissances de l’astronomie dans l’antiquité.

Anaximandre (610 – 546 av. J.-C), un contemporain de Thalès affirmait  que la Terre était cylindrique, Il fût le premier à introduire la notion de sphères célestes .

Le savant Ératosthène (276 – 194 avant Jésus Christ.) avait depuis longtemps déjà calculé la circonférence de la terre (trouvant un résultat proche de 40 000 kilomètres.).

Oeuvres morales de Plutarque, Volume 4, Didier, 1844, p. 307. Aristarque de Samos (310-230 av. J.-C.) affirmait que la Terre se déplaçait sur une orbite autour du Soleil et qu’elle tournait, en même temps, sur son axe. Par ailleurs Il ajoutait que toutes les planètes se mouvaient également autour du Soleil.

Hipparque (190–120 av. J.-C.) est vraisemblablement le plus grand astronome de l’antiquité. En effet il parvient à calculer assez précisément la longueur de l’année tropique. 365j 5h 55m 12s au lieu de 365j 5h 48m 46s.

Ce paradoxe entre connaissances approfondies et instrumentation rudimentaire à de quoi laisser perplexe toutes personnes désireuses de comprendre.

Les connaissances de l’astronomie dans l’antiquité se sont-elles perdues ?

En effet comme nous venons de le voir Pythagore (de -580 à -495), Platon (de -428 à -348) et enfin Aristote (de -384 à -322) ont été les premiers à donner une forme sphérique à la Terre
Dans l’Antiquité, les écrits de Pline l’Ancien estiment que l’on pouvait prouver que la Terre est ronde par l’observation des bateaux. Il utilise cet argument : un navire qui s’éloigne va disparaître à l’horizon progressivement.

Alors qu’ en 1633, Galilée est obligé par l’Église de contredire sa propre théorie, selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil, sous peine du bûcher.

Une anecdote d’Alain Dag’Naud Agrégé d’histoire, auteur de nombreux ouvrages historiques, raconte :

La clairvoyance étonnante d’une paysanne qui vivait en Bourgogne vers 1200. C’était une lépreuse très laide, que ses parents avaient abandonné et qui a survécu seule et sans manger pendant 40 ans, selon la légende. Elle était visitée pour ses visions et pour sa réputation miraculeuse.

L’une de ses visions fut notée par un clerc. Elle était sortie de son corps et avait vu la Terre sous la forme d’une boule, se promenant dans l’espace et le Soleil était plus gros que la Terre. A l’opposé de la croyance de l’époque, qui imaginait que le Soleil était plus petit que la Terre et qui lui tournait autour.

De quoi passer un peu plus pour une illuminée ! (source france inter)

Que s’est-il passé pour que de telles connaissances se soient perdus? Il paraît évident que les connaissances en astronomie étaient plus poussées dans l’antiquité qu’à la renaissance.

Un retour en arrière ?

En 2017, Amira Kharoubbi, étudiante tunisienne à l’École nationale d’ingénieurs de Sfax (ENIS) affirme dans sa thèse que « la terre est plate, fine, fixe et située au centre de l’univers ». Une thèse qui n’a pas été validée.

la Flat Earth International Conference (ou FEIC) annonce vouloir organiser une expédition en 2020 vers l’Antarctique, pour prouver que la Terre est bel et bien plate.

Aujourd’hui on peu dénombrer prêt de 200 000 personnes (platistes). Ces personnes affirment que la terre est plate. Cette croyance populaire est en pleine augmentation, ils étaient seulement  3000 dans les années 80.

En France, selon un sondage Ifop de 2018 (réalisé par Internet auprès de 1252 personnes), 9% de la population croit que la Terre est plate.

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Michaël

Michaël

Auteur

Animé par une curiosité insatiable et un esprit toujours en quête de nouvelles découvertes, j’ai exploré une multitude de sujets captivants. Je m’efforce de proposer des contenus uniques sur des thématiques aussi diverses que les civilisations anciennes, les phénomènes ufologiques, les mystères de la conscience, les expériences de mort imminente, et bien d’autres. J’ai également publié des articles pour le magasine Cerveau & Physique Quantique

Je collabore avec des outils d’intelligence artificielle qui me soutiennent uniquement dans le processus de rédaction afin d’optimiser le confort de lecture.

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