L’effet placebo, avons-nous réellement besoin de médicaments ?
L’effet placebo est un effet psychologique entraînant une réaction physiologique. Nous expérimentons tous cet effet, lorsque votre enfant se fait mal et que vous lui faites un bisous, sa douleur disparaît miraculeusement.
Ou encore, lors d’un terrible mal de crâne, vous avalez un comprimé d’aspirine, si vous vous sentez déjà mieux au bout de dix minutes, c’est un placebo, car l’aspirine est toujours dans l’estomac, il lui faut au moins 30 minutes pour avoir un effet.
Autre exemple si vous prenez de la vitamine C en cas de fatigue et que vous vous sentez mieux après, ce sera là encore un placebo. Cette vitamine est efficace uniquement en cas de carences pour lutter contre le scorbut !! Elle a encore moins un rôle de « booster » contre la fatigue.
L’effet placebo est une conséquence biochimique d’une suggestion symbolique.
Il est prouvé que l’injection de produits contenant une solution saline, et n’ayant aucun pouvoir thérapeutique, permet d’améliorer l’état de santé d’un patient. Comme le témoigne le Dr Jean-Jacques Aulas, pharmacologue et psychiatre à Lyon: « Le placebo et L’effet placebo, c’est le poil à gratter de la médecine… »
Tout commence avec le Dr Beecher Henry qui en 1955 entra dans l’histoire en rédigeant une synthèse clinique de 15 études sur l’effet placebo. Le Dr Beecher était médecin sur le front en Italie pendant la seconde guerre mondiale, vers la fin de la guerre survint une pénurie de morphine pour opérer les soldats.
En constatant l’effet antalgique, il a par la suite effectué un protocole expérimental en double aveugle, il injectait à tour de rôle tantôt de la morphine, tantôt de sérum physiologique. Le protocole portant sur 1082 patients a débouché sur un effet placebo évalué à 35%. Ce qui confirme d’un point de vue scientifique que le cerveau constitue une formidable mine de médicaments.
L’effet placebo serait également efficace pour des opérations chirurgicales.
Un article du New York time sur le Dr Bruce Moseley médecin orthopédique, stipule que le médecin a pratiqué de fausses opérations chirurgicales sur des patients. Il avait 10 patients souffrant de douleur arthritique aux genoux. Dans cette étude 2 hommes subirent le raclage et le rinçage de l’articulation du genou. Trois autres avaient le rinçage seul, tandis que les 5 derniers ont subi un simulacre de chirurgie (incision et fermeture)
Le placebo a fonctionné. Six mois après l’opération, les 10 patients ne savaient toujours pas s’ils avaient été feints ou non. Mais tous ont signalé beaucoup moins de douleur. Aucun n’était mécontent du résultat de l’opération. Il s’agissait d’une étude pilote – beaucoup trop petite pour offrir des conclusions définitives sur l’efficacité de cette pratique. Mais elle a néanmoins le mérite de soulever certaines questions.
L’effet placebo se soigner sans médicaments ?
Le Dr en chimie organique, David Hamilton, a passé quatre ans dans l’industrie pharmaceutique à développer des médicaments pour traiter des maladies comme le cancer, avant de comprendre le lien étroit qui unit notre corps et notre esprit.
Dans ces livres: The Five Side Effects of Kindness et The Little Book of Kindness, (non encore traduits en français). Il déclare:
Des études récentes ont démontré que dans certaines maladies, la biochimie de la personne prenant un placebo se modifie d’une manière qui reflète le médicament qu’elle croit avoir absorbé. Son état de santé s’améliore car sa croyance a modifié sa propre biochimie. Par exemple, quand une personne utilise un placebo pour soulager sa douleur, mais pense qu’il s’agit d’un véritable analgésique, son cerveau produit ses propres substances antidouleurs.
Au cours de plusieurs études, des personnes se sont vues demander de visualiser chaque jour leurs membres affectés en train de bouger. Un mois plus tard, les patients qui avaient eu recours à la technique de visualisation avaient retrouvé une meilleure mobilité que les autres malades. Cette technique est désormais très répandue auprès des athlètes professionnels .
L’idée selon laquelle le cerveau ne sait pas toujours faire la différence entre le réel et l’imaginaire a été exploitée avec succès !!
Si vous imaginez avoir mangé, vous pourrez convaincre votre cerveau que vous avez mangé, idem avec l’effet du tabac les personnes en manque de nicotine peuvent faire semblant de fumer pour apaiser cette envie. Par ailleurs, le cerveau se transforme physiquement lorsque nous pensons ou imaginons quelque chose de manière répétée. On appelle cela la « neuroplasticité »
En conclusion, il est indéniable que l’effet placebo joue un rôle important, que les croyances et les espoirs des gens peuvent avoir des effets positifs sur leurs guérisons. Tout comme l’effet inverse le désespoir, la tristesse peuvent avoir des effets négatifs.
Avons-nous réellement besoin de médicament ? Notre organisme ne peut-il pas produire les substances dont il a besoin? Pourquoi ce phénomène n’est pas l’objet de recherches plus poussées?
Sommes-nous prit dans la spirale financière des compagnies pharmaceutiques ?
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