Sciences modernes et philosophie orientale des points communs ?
Les sciences modernes et la philosophie orientale possèdent de troublantes similitude. Le savoir ancien et leurs pratiques, sont plus que d’actualités aujourd’hui. La philosophie orientale colle parfaitement avec les récentes découvertes.
Pourtant ce ne fût pas toujours le cas, et pour certains ça ne l’est toujours pas. Pendant longtemps et jusqu’à présent, la science et la spiritualité ont été considérées comme des points de vue divergents, créant une opposition des deux sujets. Vous étiez soit un “homme de Dieu”, soit un “homme de science”, sans aucun terrain d’entente.
Pourtant le Dalaï Lama en personne, se rapproche lui-même de la science, surtout de la physique quantique et de l’étude sur la conscience. Lors d’une conférence sur la physique quantique il cite:
“D’une manière générale, bien qu’il y ait quelques différences, je pense que la philosophie bouddhiste et la mécanique quantique peuvent se serrer la main sur leur vision du monde. Nous pouvons voir dans ces grands exemples les fruits de la pensée humaine. Indépendamment de l’admiration que nous éprouvons pour ces grands penseurs, nous ne devrions pas perdre de vue le fait qu’ils étaient des êtres humains comme nous le sommes.” – Le Dalaï-lama

Science et bouddhisme vers une vision commune du monde?
Quand les sciences modernes rejoignent la philosophie orientale.
Certains résultats expérimentaux de la physique quantique contemporaine ébranlent les bases des concepts scientifiques conventionnels. Par exemple, la théorie de la mécanique quantique permet d’élargir les limites des observations tridimensionnelles. Cela aide à expliquer le phénomène selon lequel la conscience avec certaines fonctions humaines interfère avec certains résultats expérimentaux. On considère que la science quantique transcende les concepts de base de la science mécaniste comme un fait!!
De ce fait, la physique quantique se trouve en quelque sorte obligée de penser philosophiquement.
Quelques chercheurs s’éloignent ainsi de leur quotidien de physicien pour essayer de comprendre la nature de leurs découvertes. C’est les cas de Fritjof Capra, ce physicien américain a publié « The tao of physics » qui sera traduit en français « le tao de la physique ».
Dans son livre il met en avant les profondes similitudes entre la vision du monde des philosophies orientales, et les récentes découvertes en physique.

Les sciences modernes et la philosophie orientale possèdent de troublantes similitudes
La vision Taoïste du monde.
Le terme « taoïsme » recouvre des textes, des auteurs, des croyances et pratiques, et même des phénomènes historiques qui ont pu se réclamer les uns des autres, répartis sur 2 500 ans d’histoire ; il est difficile d’en offrir un portrait unifié de l’extérieur.
Le taoïsme est une philosophie autant qu’une religion. Ce savoir ancien a toujours eu des expressions intellectuelles autant que culturelles.
Mais les philosophies orientales vont plus loin que la physique. Elles ouvrent même des pistes de réflexions permettant ainsi de comprendre certains paradoxes de la physique quantique.
Si l’on s’intéresse aux taoïstes, pour eux il n’existe qu’une seule et unique substance qui peut prendre plusieurs formes, matière, énergie et esprit. C’est ce qu’on enseigne dans la pratique du « qi gong » et que l’on nomme « San Bao » ou « les trois trésors ». Jin, QI, Shen
Le concept de QI serait une substance unique. Dans sa forme la plus pure on la nomme le shen, il serait esprit ou conscience, nos fonctions mentale et spirituelle .
Dans sa forme intermédiaire, on le nomme le QI. Il serait énergie, le souffle qui nous anime et active nos fonctions vitale, c’est le principe actif.
Et dans sa forme la plus condensée, on le nomme jing, il serait corps physique, tissus, sang…matière au sens large du terme. Le Qi serait en fait la même substance, mais dans des états différents.
Les sciences modernes et la philosophie orientale se rejoignent sur l’interprétation de la physique quantique.
Plusieurs paradoxes sont soulevés par la physique quantique qui dépasse l’entendement cartésien. Mais contrairement à la philosophie orientale, nous commençons seulement à l’envisager.
L’intrication quantique qui lie deux particules entre elles quelle que soit la distance qui les séparent. L’information entre ces deux particules ne circule pas, même à une vitesse au-delà de celle de la lumière. Elles ne font qu’un malgré une séparation physique dans l’espace et le temps.
La superposition d’état, lorsque l’on envisage un état quantique associé à une particule, on ne peut se référer simultanément à sa position et à sa trajectoire, sous peine de s’exposer à des contradictions.
Le chat de Shrödinger , sans observations une particule est dans tous les états possible
La dualité onde corpuscule qui nous indique qu’une particule peur prendre plusieurs chemins simultanément.
L’esprit peut le faire également, vous pouvez prendre deux trajets simultanément par la pensée. Il suffit d’observer un objet au loin et d’imaginer qu’on prend deux chemins pour y parvenir. C’est ce qu’il se passe avec le cerveau, une information prend simultanément plusieurs chemins en activant un nombre incalculable de neurones simultanément.
On commence tout doucement à supposer que l’esprit fonctionne de manière quantique, capable d’envisager une multitude de possibilités, mais que le choix ou le libre arbitre les éliminent toutes, sauf l’option choisie.
Cette physique, nous apprend que matière et énergie, ne sont que les manifestations d’une seule et même réalité. Mais elle a tendance à oublier le rôle de l’esprit !!
Selon les sciences modernes, lorsque nous choisissons quelque chose, nous éliminons de notre réalité toutes les autres potentialités.
En incluant le concept d’esprit, nous pouvons également régler le paradoxe d’intrication des particules. Si deux particules participent du même esprit, elles n’ont plus besoin de communiquer à distance pour réagir. En étant ainsi corrélées elles participent toutes au même esprit.
La médecine chinoise reprend ce principe, c’est une médecine systémique, fondée sur la conception taoïste du monde. C’est une approche holistique, elle conçoit l’être humain comme un tout. Elle intervient aussi bien sur la matière (massage tuina), que sur l’énergie (acupuncture), que sur l’esprit (Qi Gong).
La médecine chinoise prend en compte ces trois dimensions, elle ne s’intéresse pas à des symptômes isolés. Mais seulement à l’ensemble des disfonctionnements dans leur globalité. De ce fait, cette médecine à une approche cohérente avec la physique quantique.
En médecine chinoise, intervenir sur la matière qui est la forme la plus condensée de la substance est la tâche la plus agressive et la plus difficile. De ce fait elle intervient directement sur le QI, sur la circulation énergétique et globale du corps par le biais des méridiens.
L’interstitium, une grande découverte qui pourrait être un nouvel organe !!
L’interstitium, Il aura fallu que de nouvelles technologies de pointe en microscopie soient développées pour arriver à cette découverte. Dans cet article science et avenir il cite:
« Appelé interstitium, le plus grand de nos organes serait une couche de tissu remplie de fluide circulant dans l’ensemble du corps, restée invisible jusqu’à aujourd’hui en raison des techniques de microscopie utilisées. »
« Les chercheurs voient également dans ce nouvel organe un potentiel rapport avec l’acupuncture, grâce à des « courants électriques » potentiellement générés par les faisceaux de protéines de l’interstitium lorsqu’elles se courbent dans l’espace sous la pression des organes en mouvement. »
L’acupuncture repose sur le concept de « méridiens », en médecine traditionnelle chinoise. Ce concept n’a jamais été validé par la communauté scientifique occidentale. Mais la description et la présence, dans tout le corps, de l’interstitium rappellent en effet ces « méridiens ».
Un nouveau terrain pour la recherche, une récente étude décrit:
« Un réseau traversant les tissus interstitiels du corps humain a récemment été décrit. Bien que son importance fonctionnelle soit encore inconnue, nous essayons de résumer brièvement les données connues et de les interpréter du point de vue de la médecine traditionnelle chinoise. Nous considérons que les particularités de l’interstitium constituent la base morphologique d’au moins certains des phénomènes connus le long des méridiens d’acupuncture ».
Anat Rec, 2019. © 2019 Wiley Periodicals, Inc. source: « L’American Association For Anatomy »
Cette découverte pourrait apporter certaines explications:
-Pourquoi planter une aiguille d’acupuncture dans cet interstitium (qui est, je le rappelle, sous la peau), peut être thérapeutique?
-Pourquoi les manipulations ostéopathiques peuvent libérer certaines douleurs et effacer des pathologies?
-Et pourquoi la stimulation d’un point à un endroit du corps les pieds, par exemple, dans la réflexologie plantaire peut aider le foie ou les reins à fonctionner?
La médecine conventionnelle s’est principalement focalisée sur les différents organes et systèmes, en accordant relativement peu d’attention à la façon dont ils communiquent les uns avec les autres. Descartes a instauré la séparation entre le sujet et l’objet, entre le corps et l’esprit, entre l’homme et la nature. La raison devient notre principal instrument pour la connaissance d’un monde qu’elle fractionne à l’infini.
Quand les sciences modernes retrouvent la philosophie orientale.
Ce savoir ancien, repose sur un système médical théorique, fondé il y a environ trois mille ans. Son système médical tire son origine de la richesse de la culture chinoise et du développement de l’astronomie ancienne, mais également de la philosophie taoïste du ciel et de l’homme. Ce concept n’a jamais été accepté par la médecine moderne occidentale.
Alors que des études publiés ont tendance à prouver l’existence de ces méridiens, comme celle-ci dans « Journal de médecine alternative et complémentaire, vol.14,n°6« . Le titre est sans équivoque:
« Canaux de migration hypodermiques régionaux visualisés du fluide interstitiel chez les êtres humains: s’agit-il d’anciens méridiens? »
Conclusions de l’étude: Nous avons imagé 6 canaux de migration régionaux provenant de 6 points d’acupuncture sur 6méridiens yin de la main et du pied en injectant une quantité minimale de traceur dans les points d’acupuncture directement chez l’homme. Les réponses des canaux spécifiques sous-cutanés à l’aiguilletage par acupuncture sont différentes de celles des vaisseaux lymphatiques ou sanguins et coïncident partiellement avec les caractéristiques des traitements de l’acupuncture, suggérant l’existence de canaux de type méridien chez l’homme. Ces découvertes pourraient contribuer à la poursuite des recherches sur le drainage spécifique du liquide interstitiel.
Les sciences modernes retournent vers la philosophie orientale ?
Traiter le patient et non les symptômes!! : C’est l’hypothèse avancée dans cette étude récente en date de mars 2019 dans « recherche en médecine intégrative » là encore le titre de l’étude est révélateur:
« Traiter le patient et non les symptômes »
Il aura fallu attendre tout ce temps et des moyens technologiques considérable pour commencer à entrevoir ce que le savoir ancien révélait il y a 3000 ans. Le Zhi neng Qi Gong est un fait bien établi en chine, c’est un art bien plus qu’une science.
On reconnait aujourd’hui l’importance de la méditation sur la santé. Il aura fallu attendre là encore le XXIe siècle pour que les mécanismes cérébraux modifiés par la méditation soient véritablement décrit de façon scientifique.
Comme le dit Thomas Kuhn les connaissances ne sont pas linéaires mais cycliques. La physique quantique remet en question les vérités de la physique classique et semble même nous rapprocher du savoir ancien, des sagesses ancestrales que la modernité a refusé!!
Ce faisant, malgré les progrès de la science moderne, celle-ci nous a amputé d’une part de nous-mêmes, nous enchaînant à la logique productiviste de la société moderne. Elle place le bonheur individuel dans notre capacité à consommer les produits qu’elle nous demande de fabriquer.
Sources: Sapiens Août 2019, « le tao de la physique », science et avenir, L’American Association For Anatomy, Journal de médecine alternative et complémentaire, vol.14,n°6, recherche en médecine intégrative
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