22/10/2019
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La cosmogonie des Dogons, un étrange savoir.

Qui sont les Dogons ?

La cosmogonie de Dogons, est assez surprenante. N’ayant rien à envier aux autres grandes civilisations anciennes qui possédaient également des connaissances exceptionnelles.  Mayas, Égyptiens, Grecs, mais ces connaissances exceptionnelles ne se limitaient pas qu’aux grandes civilisations qui ont marqué notre histoire.

C’est le cas pour ces 300 000 Dogons qui vivent sur un plateau rocailleux et desséché du Mali. Ces oubliés de l’histoire sont apparus entre le XIIIe et le XVIe siècle sur le plateau de Bandiagara. Avant cette période, c’est le grand silence des cultures, qui n’impriment pas leurs marques dans l’histoire.  Mais alors d’où les Dogons ont-ils tiré leurs connaissances de certaines étoiles ?

La cosmogonie des Dogons.

Selon la cosmogonie des Dogons, le dieu créateur Amma a tiré la terre d’un boudin d’argile. Huit « nommo »  des petits génies aux yeux rouges, au corps vert et aux membres souples y ont vu le jour. Donnant naissance à huit familles, les huit tribus du peuple Dogon.

Chez les Dogons les mythes sont partout, sur la façade de la maison familiale, la disposition des maisons ; la pierre à huile et l’autel du village symbolisent le sexe de l’homme et de la femme.

Leurs croyances sont également représentées dans les poteries,  les peintures mais également des dessins qui constituent une sorte d’écriture sacrée de plusieurs centaines de caractères. Jusqu’ici rien d’exceptionnel…

En effet les civilisations grecs avaient également dans leur cosmogonie des créatures amphibie, tel que Cecrops, le roi serpent autochtone, le fondateur mythique d’Athène.

 

Cécrops sciences mystérieuses

Cecrops, le roi serpent, illustration d’une céramique de Palerme

 

Il y a aussi Amphrite, mais également triton, tout comme le camphruch un animal légendaire décrit comme une licorne des mers.

Les anciens Sumériens et Akkadiens rapportaient  également ces créatures. La Mésopotamie n’a rien à envier à la Grèce. Nombres de ces créatures sont représentées sur des sceaux-cylindres, telles qu’elles sont décrites dans des épopées.

L’énigme concernant la cosmogonie des Dogons, commence quand ils affirment que leur savoir et leur mythe, provient de créature venues des étoiles (les nommo).

 

nommo sciences mystérieuses

Statuette représentant « nommo »

 

Ces nommo proviendraient de Sirius à quelques huit années-lumière de la terre. Les grands prêtres Dogond expliquent que Sirius, l’étoile la plus brillante de notre ciel, est accompagnée d’une étoile toute proche (Sirius B) celle-ci fût découverte  en 1970.

 

village Dogons sciences mystérieuses

village Dogons

peintures Dogon sciences mystérieuses

Peinture Dogon

C’est pourtant bien Sirius B qui commande toute la cosmogonie des Dogons. Cette étoile est invoquée dans les rites secrets,  elle est représentée sous forme de dessins. De plus elle régit l’architecture des bâtiments officiel, mais nous retrouvons cette étoile également sur les sculptures, les motifs imprimés des tissus, des  figures qui n’ont guère changée depuis des millénaires.

 

architecture Dogons sciences mystérieuses

Architecture spécifique des Dogons

Comment la cosmogonie des Dogons nous a été révélée ?

Tout commence en 1931 deux ethno-antropologue français décident d’entreprendre une étude minutieuse de la vie et de la culture Dogon.

Au cours des 21 années suivantes, Marcel Griaule et Germaine Dieterlan partagent totalement la vie de ce peuple.

C’est en 1946 quinze années après son arrivée que Marcel Griaule fut initié par les prêtres. Ils lui révélèrent leur mystère les plus sacrés. C’est alors qu’il apprend la vérité sur les nommo. Marcel Griaule deviendra même un des personnages principaux de la culture Dogon.

Un premier article est publié en 1950 dans le journal de la société des africanistes. Après la mort de Marcel Griaule, Germaine Dieterlen reviendra à Paris. Elle sera nommée secrétaire générale de la Société de Africanistes du musée de l’Homme. En rassemblant ses notes  et celle de son ami, elle écrira « le Renard Pâle » publié en 1965 par l’institut français d’éthnologie.

Les Dogons affirmaient avoir la connaissance des anneaux de saturne. Mais aussi des planètes tournant autour du soleil, l’architecture de leur sanctuaire se réfère au mouvements de Vénus. Ils connaissent quatre des lunes de Jupiter, décritent par Galilée. Ils affirment également qu’il existe une infinité d’étoiles et que la voie lactée possède un mouvement en spirale.

Des résultats très critiqués.

Dans un article de 1991 l’ethnologue néerlandais walter Van Beek spécialiste des Dogons, distingue ainsi deux périodes dans les travaux de Griaule et de ses collaborateurs sur les Dogons.

Les motifs cosmogoniques repérés par Griaule chez les Dogons et exposés dans « Dieu d’eau » et « Le renard pâle » ne se retrouveraient pas chez les cultures environnantes. Les ethnologues ayant enquêté chez les Dogons dans les décennies ayant suivi la mort de Griaule n’ont pas retrouvé les traces des principaux mythes exposés par Griaule, ni du symbolisme lié à Sirius, excepté chez des informateurs qui en avaient eu connaissance par le biais de Griaule.

Sur ses apports, il est un des premiers, en France, à avoir eu recours aux films, aux enregistrements sonores et aux photographies. Il a rapporté de ses missions une masse de documents et d’objets considérables, mais ses méthodes pour prélever ces objets ont été quelquefois jugées expéditives.

D’autres affirme que les Dogons ont été soumis à l’école laïque dès 1907, ils auraient ainsi pu apprendre des éléments essentiels. De plus Beaucoup de Dogons ont eu l’occasion de se rendre en France pendant la première guerre mondiale en acquérant ainsi certaines connaissances.

Autre argument Tombouctou est a moins de 500 km du pays Dogon. Cette capitale culturelle musulmane possédait des lettrés et des savants illustres qui auraient pu initier les grands prêtres.

Pourtant certains arguments ne conviennent pas a tous.

Marcel Griaude a attendu quinze ans avant d’être initié, les autres ethnologues ne l’ont jamais été. Toute la cosmogonie des Dogons repose autour de Sirius B qui est bien antérieure à la découverte de celle-ci.

Po Tolo (sirius B) chez les Dogons, apparaît chez eux comme faites d’une matière plus lourde que n’importe laquelle sur Terre. Pour représenter cette étoiles les Dogons ont choisi l’objet le plus petit et le plus lourd de sens dont ils disposaient. La graine de millet, céréale qui compose leur nourriture principale.

Les travaux d’Arthur Edington sur les Naines blanches ont été vulgarisés en 1928, On imagine mal une équipe d’astronome se précipiter chez les Dogons pour leur transmettre un savoir tout neuf avant l’arrivée en 1931 de marcel Griaule.

Les dessins des Dogons remontent bien avant l’arrivée de Griaule et des découvertes de Sirius. Parmis ces dessins on peut voir une figure revient régulièrement. L’ellipse,  elle représente pour les Dogons l’œuf de la vie. Or l’orbite de Sirius B possède cette même forme elliptique.

La cosmogonie de Dogons, est assez surprenante. Ils affirment l’existence d’une étoile en orbite autour de Sirius. Celle-ci n’a jamais été observée

L’oeuf de la vie selon les dogons. Certains compare ce dessin à des astres en orbite correspondant à sirius

Robert Temple un auteur Américain a publié en 1976 un ouvrage très controversé. 

« Le mystère de Sirius », soulevant par l’ampleur de sa documentation autant que par l’audace de ses conclusions, une marée de prises de position fiévreuses.  Ses arguments donnent un peu raison à tout le monde. Encore que plusieurs scientifiques ont estimé que  Robert Temple avait vu ce qu’il avait envie de voir.

Arguments vite réfuté par l’auteur, quand il a commencé ses recherches, l’Américain y allait en tant que sceptique. Ce sont ces découvertes successives « qui étaient comme les pièces d’un puzzle qu’on assemble »  qui l’ont conduit à croire en la véracité des Dogons.

En conclusion :

Chacun pensera ce qu’il voudra sur la Cosmogonie des Dogons. Mais l’histoire ne s’arrête pas vraiment là. En effet les Dogons affirment l’existence d’une autre étoile en orbite autour de Sirius A, celle de Sirius C. Celle-ci n’a jamais été observée de nos jours.

Pourtant sa potentielle existence est mentionnée depuis 1862. Mais Camille Flammarion (frère aîné du créateur de la maison d’édition Flammarion) aborde l’éventualité de son existence décelable par les perturbations de Sirius B.  La réputation de Flammarion a donné du poids à cette hypothèse aussi fragile soit elle. Des astronomes de l’observatoire de Nice auraient détecté en 1995 la réalité de ces observations.

Celle-ci serait imputées à une naine rouge gravitant à très faible distance de Sirius A et donc noyé dans sa lumière. Elle aurait une orbite de 275 à 425 années. Cependant cette découverte n’a pas été confirmée. (wikipedia)

Il est certain que l’annonce de l’existence de Sirius C nous poserait quelques soucis pour expliquer le savoir des Dogons sur son existence.

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Michaël

Michaël

Auteur

Animé par une curiosité insatiable et un esprit toujours en quête de nouvelles découvertes, j’ai exploré une multitude de sujets captivants. Je m’efforce de proposer des contenus uniques sur des thématiques aussi diverses que les civilisations anciennes, les phénomènes ufologiques, les mystères de la conscience, les expériences de mort imminente, et bien d’autres. J’ai également publié des articles pour le magasine Cerveau & Physique Quantique

Je collabore avec des outils d’intelligence artificielle qui me soutiennent uniquement dans le processus de rédaction afin d’optimiser le confort de lecture.

1 Commentaire

  1. Fascinant peuple Dogon et pays remplis de mystères. Sur le même site, la falaise de Bandiagara, se trouvent les vestiges du peuple Telem. Les Telem (ethnie pigmée sans doute) ayant été chassés à l’arrivée des dogons, laissent des traces d’habitats situées sur les hauteurs de la falaise dont l’accès même aujourd’hui est périlleuse, et tout aussi extraordinaire que la civilisation qui les ont remplacé.
    L’implantation de ces 2 peuples dans cette région inhospitalière n’est peut-être pas le fruit du hasard quant à leurs savoir cosmogonique.

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