12/09/2019
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Le Blob une espèce surprenante qui alarme les biologistes !!

Le « blob » pourrait s’apparenter à une mauvaise blague de biologiste, mais il n’en est rien….

Le BLOB   plus scientifiquement appelé Physarum polycephalum  est un organisme unicellulaire. Seulement, cet organisme a plus d’un tour dans son sac et de quoi mettre en émoi toute une communauté scientifique ainsi qu’une sérieuse remise en question sur l’apprentissage et la mémoire.

En effet, cette créature est tellement unique en son genre qu’on ne sait d’ailleurs dans quelle catégorie la classer. Elle n’est ni  animal, ni végétal, ni champignon elle vient seulement d’être classé parmi les amibozoaires. Cette substance à la capacité de couvrir jusqu’à 10m2 à une vitesse croissante de 4cm par heure. Mais ce n’est pas seule particularité et loin de là.

Le blob possède également un système reproductif surprenant. Quand ses réserves alimentaires sont épuisées, et qu’il a atteint une taille suffisante, le Blob rentre en phase de reproduction.

Bien que, chez la plupart des espèces, il existe deux compositions génétiques pour définir le sexe, soit XX et XY. Le blob quant à lui n’est ni mal, ni femelle.

Le blob se reproduit par spore et peut avoir 720 sexes différents. Les cellules sexuées appelées spores partent en quête d’une cellule de sexe opposé. Lorsque les deux cellules de sexe opposé se rencontrent, elle fusionne pour devenir une seule et unique cellule.

Le Blob une créature étrange.

Cet organisme unicellulaire, démuni de cerveau a de quoi surprendre les scientifiques. En effet, le Blob est capable d’apprendre, de se souvenir, de transmettre ces enseignements et même de résoudre des problèmes complexes.

En effet depuis une dizaine d’années les chercheurs soumettent des défis à cette créature primitive. Dans une expérience publiée en 2016 des biologistes français issus du centre de recherches sur la cognition animale (CNRS) de Toulouse ont démontré que ces Physarum polycephalum  sont capables d’apprendre et de communiquer.

Pour leur première expérience, Audrey Dussutour et  David Vogel avaient soumis les organismes à traverser un pont d’une substance répulsive (sel, café ou quinine) pour attraper de la nourriture (raffolant de flocons d’avoine et de blanc d’œuf).

Dans un premier temps, elles sont hésitantes, mais au fil des jours ils franchissent de plus en plus facilement ce pont jusqu’à ce qu’il ne soit plus un obstacle. Ils ont donc appris que la substance répulsive était inoffensive et s’en sont souvenus le lendemain.

expèrience d'un Blob capable de franchir des obstacles pour se nourrir

Physarum polycephalum (blob) franchissant un obstacle pour attraper sa nourriture

Le Blob possède des capacités surprenantes.

Pour la seconde expérience, celle qui consiste à transmettre les connaissances, les scientifiques ont observé plus de 4000 « BLOB » divisés en deux groupes  qui devaient franchir un pont pour attraper de la nourriture.

Le premier groupe devait donc traverser un pont d’une substance répulsive pour se nourrir ils sont appelés les « expérimentés ». Le second groupe devait traverser un pont vierge démuni de substance répulsive ils sont appelés « les novices »

Grâce à ses deux groupes les scientifiques ont formés des paires de « BLOB » « expérimentés »,  des paires de « naïf » et des pairs de « naïfs expérimentés » en les obligeant là encore à traverser un pont de sel. Résultat les pairs d’organismes « mixtes » ont été aussi rapides que les « expérimentés » et bien plus rapide que les « naïfs ».

Au final, il a suffi d’un seul expérimenté dans la paire pour que l’information soit partagée.

Dans une autre expérience, on a pu découvrir que cette espèce était capable de réaliser des calculs complexes. 

Les scientifiques ont déposé 36 sources de nourritures représentant les emplacements des gares ferroviaires de Tokyo.  Le Physarum a réussi à créer un réseau hautement complexe et dynamique de tubulures aussi efficace que le réseau ferroviaire mis en place à Tokyo. N’ayant rien à envier aux travaux des ingénieurs responsables de la mise en place de ce réseau.  Le professeur Toshiyuki Nakagaki  à l’université d’Hokkaido déclare ainsi  « Le Physarum réalise de véritables calculs corporel ».

 

blob traçant le parcours férroviaire de Tokyo

Les 36 sources de nourritures représentant les emplacements des gares de Tokyo

Le BLOB et le labyrinthe.

Les chercheurs ont réalisé un autre test aux résultats stupéfiants.  Des morceaux du blob sont placés dans un labyrinthe de 3cm carré se rejoignent et s’agrandissent pour occuper tout l’espace disponible. Mais lorsque des aliments sont positionnés à des points de sorties séparés dans le labyrinthe,  l’organisme se retire des impasses. Jusqu’à ce que tout son «corps» s’écoule entre les deux nutriments par la voie la plus courte possible. Il résout tout simplement  le « casse-tête ».

Blob dans un labyrinthe

Le « BLOB » soumis à l’épreuve du Labyrinthe

Toutes ces épreuves ont valu au Blob plusieurs publications dans « Annals of Improbable Research »

« Le cas du BLOB montre que des problèmes que l’on percevait jusqu’ici comme très sophistiqués peuvent être résolu par des mécanismes relativement simples »  Simon Garnier

« Cela démontre clairement que les comportements intelligents ne sont pas l’apanage des animaux pourvus d’un cerveau, mais qu’ils sont accessibles  à des formes de vie de tous horizons » Christopher Reid

« Il faut sortir de l’opinion stupide que les organismes primitifs sont stupides » Toshiyuki Nakagaki

On peut se demander comment fait cette espèce unicellulaire sans neurones pour apprendre, réfléchir, prendre des décisions ? Est-ce là une forme d’intelligence cellulaire ? Quelle partie du « BLOB » traite et transmet l’information à ses congénères ? Et pour finir où se cache sa mémoire ? On peut déjà affirmer une chose, ce n’est en aucun cas une production du cerveau.

Le comportement du blob diffère selon les régions.

Des blobs en provenance du Japon, d’Australie et des Etats Unis ont été testés sur un compromis bien connue en biologie, a savoir ce qu’il faut faire entre vitesse et précision lors d’un prise de décision.

En d’autres termes soit on ne réfléchit pas, mais avec des risques de se tromper. Soit on prend du temps à la réflexion pour ainsi minimiser les erreurs. Seulement, le temps de réflexion compose des risques dans la nature, celui de se faire voler sa nourriture.

Alors que le blob australien prend du temps avant de décider, le blob japonais fonce et se trompe une fois sur deux. S’il se trompe, il bifurque très vite.

On pense que cela est lié à la pression de la compétition dans leurs environnements originels. En Australie, la nourriture est assez abondante et la compétition limitée, on peut donc s’autoriser à prendre du temps avant de décider. Au Japon, dans les forêts humides, il y a au contraire beaucoup de myxomycètes, alors mieux vaut foncer.

Quand au blob américain, il sacrifie un peu de vitesse, mais gagne en précision. En revanche, il reste mauvais élève pour l’apprentissage.

Les blobs ne présentent pas les mêmes stratégies et les mêmes performances en termes de résolution de problème, alors qu’on croyait qu’étant unicellulaires et relativement simples, tous les blobs se ressemblaient.

Le Blob au zoo de Vincennes.

[su_youtube url = « https://youtu.be/xORG3MUPk9s »]

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Michaël

Michaël

Auteur

Animé par une curiosité insatiable et un esprit toujours en quête de nouvelles découvertes, j’ai exploré une multitude de sujets captivants. Je m’efforce de proposer des contenus uniques sur des thématiques aussi diverses que les civilisations anciennes, les phénomènes ufologiques, les mystères de la conscience, les expériences de mort imminente, et bien d’autres. J’ai également publié des articles pour le magasine Cerveau & Physique Quantique

Je collabore avec des outils d’intelligence artificielle qui me soutiennent uniquement dans le processus de rédaction afin d’optimiser le confort de lecture.

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