Le syndrome du savant est une expression pour désigner des personnes dotées de facultés hors du commun. Également appelé le savantisme, il est défini comme un syndrome rare, dans lequel, des personnes possèdent des troubles du développement.
Pourtant, ces même personnes sont en mesure d’exceller dans un ou plusieurs domaines de compétences, ce qui est en opposition avec les limitations d’ensemble de l’individu.
Le syndrome du savant remet en cause toutes explications scientifiques, et soulève de nombreuses questions à ce jour sans réponses. D’où proviennent ces compétences exceptionnelles, comment acquérir un savoir sans l’apprendre ?
Mais plus curieusement, et contrairement à la croyance populaire, ce syndrome ne se limite pas aux lésions cérébrales, ou à l’autisme. En effet, le phénomène du génie soudain apparait également chez des personnes en apparence normales.
Darold Treffert, un éminent psychiatre spécialisé dans les troubles autistiques, mais également spécialiste du syndrome du savant, a ainsi publié un article paru dans la prestigieuse revue Scientific American intitulé « une personne peut s’épanouir instantanément en un savant, et personne ne sait pourquoi » (Source: Scientific American)
Le syndrome du savant, quand le génie apparaît subitement.
Le syndrome du savant, ressemble étroitement au syndrome de l’accent étranger vu précédemment. Toutefois, ces deux syndromes sont confinés au domaine de l’étrange. Darold Treffert définit ce syndrome comme une révélation spontanée au cours de laquelle, les règles et les complexités de la musique, de l’art ou des mathématiques, par exemple, sont révélées et expérimentées, ce qui produit une douance presque instantanée.
Bien que ce phénomène soit rare, il existe bel et bien. Le psychiatre a étudié plus d’une vingtaine de cas, en voici deux brièvement décrit :
-Kim Peek est un américain né avec une macrocéphalie, le syndrome du cerveau scindé. Autrement dit, il n’avait aucune liaison entre les deux hémisphères cérébraux. Selon son père, il fut très jeune en mesure de mémoriser des livres entiers.
Une fois lu, il les déposait à l’envers sur une étagère pour éviter de les relire. Il a mémorisé une quantité innombrable de données quels que soient les sujets traités. Il était capable de lire à une vitesse de dix secondes par page et retenait 98% des informations, le tout en lisant deux pages en même temps, une par œil.
-Tony Cicoria est un chirurgien orthopédiste frappé par la foudre en 1994. Toutefois, suite à cet accident l’homme fut en mesure d’écrire une pièce pour piano intitulée (Fantasia, la sonate de la foudre, opus 1).
Toutefois, ce qui fait la particularité du syndrome du savant, c’est qu’il peut se manifester sous différentes formes.
Le syndrome du savant s’acquiert de trois façons différentes.
En effet, selon Darold Treffert, il existe différentes formes de savantisme.
La première est le« savantisme congénital », il concerne les enfants aux capacités qui semblent surnaturelles. C’est une aptitude surprenante qui apparait tôt dans la vie. ( voir notre article: D’où vient le talent est-il inné ou acquis ? )
En effet, il existe des enfants capables de déterminer le jour de la semaine correspondant pour n’importe quelle date passée ou à venir. D’autres sont en mesure de trouver mentalement les nombres premiers à la vitesse et avec l’exactitude d’un ordinateur.
L’autre branche est ce qu’on appelle « syndrome du savant acquis ». Ce syndrome confère de surprenantes facultés à une personne, à la suite d’une lésion à la tête, d’un AVC ou d’autre problème touchant le système nerveux central.
Mais le psychiatre Darold Treffert a jouté une dernière catégorie le « syndrome du savant soudain ». Dans ce cas, il s’agit de personnes ne souffrant d’aucun trouble, qui acquièrent subitement des connaissances qu’eux-mêmes, ne parviennent pas à expliquer.
Il n’existe à ce jour que 14 cas de génie soudain qui aient été étudiés.
L’âge d’apparition de la nouvelle compétence est en moyenne de 47,2 ans. La nouvelle compétence était l’art, la peinture ou le dessin dans neuf cas; mathématiques ou calcul de calendrier en quatre; musique en un.
Quelles explications apporter au savantisme ?
Les explications classiques, concernant tous ces phénomènes mentaux, font référence au cerveau. Toutefois, il semble raisonnable d’affirmer qu’un cerveau ne peut acquérir une connaissance sans l’avoir apprise.
Cela revient à affirmer que le cerveau pourrait connaître toutes les villes du monde sans n’avoir jamais vu de plan.
Si une personne ne s’intéresse pas à la musique, mais connait subitement la théorie musicale sans même l’avoir étudiée, d’où provient cette connaissance ?
Et si le syndrome du génie soudain était une piste pour mieux comprendre l’être humain. Et s’il nous permettait d’appréhender d’une tout autre manière l’interaction entre le cerveau et la conscience.
Si l’on considère le cerveau comme un émetteur de conscience, comme le soutient la science matérialiste, il est difficile de trouver une explication rationnelle au syndrome du savant soudain.
Mais si l’on considère le cerveau comme un récepteur de conscience comme le soutient la science post matérialiste, il devient alors plus facile d’expliquer la provenance de ces connaissances soudaines.
L’hypothèse d’un Cloud.
La convergence de plusieurs sources de données indépendantes fournit un solide soutien à l’existence d’un champ d’information mondial qui relie tous les systèmes vivants et la conscience. (source : Global Advance in Healt and Medecine)
En d’autres termes l’hypothèse qu’il puisse exister une sorte de Cloud qui stocke tout ce qui a été créer par l’homme, mais également tout ce qui n’a pas encore été créer est une affirmation déroutante, mais tout à fait plausible.
Nous avions consacré un article à ce sujet, mettant en avant un lien entre la résonnance Schumann et la conscience.
Rappelons que le Cloud est un endroit dans le cyberespace dans lequel est stocké un ensemble d’informations à l’échelle planétaire. Ce cloud à une capacité de stockage bien plus vaste que les plus grandes bibliothèques du monde.
D’après les neurosciences, c’est dans le cerveau que nous retrouvons ces informations, mais le phénomène du « génie soudain » jette une ombre sur cette explication, dans la mesure ou des personnes peuvent accéder à des connaissances qu’elles n’ont jamais acquises.
Et si « le syndrome du savant » ou encore les plus grands créateurs comme Leonard de Vinci, ou Mozart avaient eu un accès à ce Cloud ? Cela viendrait éclaircir notre compréhension sur ce syndrome, sur la créativité ou encore ce qu’on appelle le génie soudain.
Les plus grandes entreprises à la recherche d’esprit créatif.
Le syndrome du savant soudain, nous pousse à réfléchir sur cet accès à la connaissance, cette créativité, sur la profonde interconnexion qui règne entre l’esprit et le monde physique.
Par ailleurs, dans certains cas, des efforts ont été faits pour favoriser l’accès à la créativité. En effet, des entreprises aussi visionnaires telles que Google ou Apple ont tout intérêt à identifier et exploiter les esprits les plus créatifs.
Dans l’ouvrage Stealing Fire, on apprend que les plus grandes entreprises de la Silicon Valley offrent un environnement de travail pour favoriser cette créativité, le coup de génie.
Google modifie constamment ses lieux de travail. Cette entreprise propose de la nourriture biologique de qualité et une structure souple permettant aux idées de circuler librement. Contrairement à la traditionnelle hiérarchie rigide qui ne permet pas aux employés d’avoir leur mot à dire.
Mais ce n’est pas tout, il est de plus en plus reconnu que certains états modifiés de conscience ont la capacité de faire cesser le mental. Certains états extatiques augmentent considérablement la créativité.
Un état extatique place une personne au-delà de ses perceptions mentales habituelles. Les grandes entreprises de la Silicon Valley l’ont bien compris.
Google encourage la méditation auprès de tous ces employés, car elle permet d’accéder à un état de conscience plus calme et plus ouvert.
Le syndrome du savant, l’hypothèse d’une conscience non locale.
Le syndrome du savant nous montre à quel point le potentiel humain est infini. Quand on est humain, tout est possible, la conscience n’a pas de frontières.
Toutefois, ce n’est pas le cerveau qui peut accéder à la conscience supérieure (au Cloud), mais la conscience.
Nous croyons automatiquement que c’est nous qui sommes à l’origine de nos pensées. Mais un peintre qui contemple une toile vierge, ou un écrivain qui regarde un page blanche d’où lui vient ces idées ? La science n’a jamais réussi à répondre à cette question.
Et si tout commençait au niveau quantique comme le suggère la conscience quantique ?
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Des passages sont tirés du livre « Métahumain » de Deepack Chopra.
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